Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a annoncé qu’un consensus avait été atteint pour permettre à deux pays africains de devenir membres permanents du Conseil de sécurité. Lors d’une conférence à Pretoria, il a exprimé sa conviction que cette avancée diplomatique se concrétisera avant la fin de son mandat, répondant ainsi à une demande historique du continent.
En visite en Afrique du Sud, Guterres a réaffirmé son engagement en faveur de la « justice financière, climatique et technologique » pour l’Afrique. Il a souligné que le continent, riche en ressources naturelles et humaines, mérite une place plus juste dans les instances internationales, notamment au Conseil de sécurité de l’ONU, où il est sous-représenté. Selon lui, cette réforme est essentielle pour corriger les injustices héritées du colonialisme.
Cette déclaration intervient alors que l’Afrique du Sud se prépare à assumer la présidence du G20 en 2025, une première pour un pays africain. Guterres a salué ce jalon historique tout en rappelant que l’Afrique reste freinée par des inégalités structurelles. Ces annonces coïncident également avec des tensions géopolitiques croissantes et des défis climatiques majeurs, renforçant l’urgence d’une justice globale.
L’intégration de deux pays africains comme membres permanents du Conseil de sécurité pourrait transformer les dynamiques de pouvoir au sein de l’ONU. Cette réforme offrirait au continent une voix plus forte dans les questions de paix et de sécurité internationales. Guterres a insisté sur la nécessité d’avancer rapidement, soulignant que la paix durable en Afrique dépend de cette reconnaissance internationale.
António Guterres a également plaidé pour un investissement accru dans les énergies renouvelables en Afrique. Il a dénoncé le paradoxe selon lequel le continent, qui possède 60 % des meilleures ressources solaires mondiales, ne reçoit que 2 % des investissements dans ce secteur. Il a également insisté sur l’importance d’intégrer l’Afrique dans les discussions mondiales sur la gouvernance technologique, notamment en ce qui concerne l’intelligence artificielle.
En conclusion, Guterres a appelé à une mobilisation internationale pour mettre fin aux injustices historiques subies par l’Afrique. Qu’il s’agisse de lutte contre le terrorisme, de droits humains ou de développement durable, le continent doit jouer un rôle clé dans les décisions mondiales. Pour le secrétaire général de l’ONU, cette vision d’un monde plus juste ne peut se réaliser qu’en plaçant l’Afrique au cœur des priorités internationales.