En Afrique, la compétition géopolitique est marquée par une lutte d’influence entre la Russie, la Chine et les puissances occidentales. La Russie, à travers des initiatives militaires et des accords de sécurité, notamment en Libye, au Mali et en Centrafrique, cherche à renforcer sa présence et à étendre son influence. Parallèlement, la Chine mène une politique d’investissement et de partenariat économique intense, notamment à travers des projets d’infrastructure majeurs et des accords commerciaux.
Ces actions chinoises et russes se font souvent au détriment des intérêts occidentaux, menant à une reconfiguration des alliances et des dynamiques de pouvoir en Afrique. Cette situation crée un environnement complexe et parfois tendu, où chaque puissance cherche à maximiser son influence tout en naviguant dans un paysage de relations internationales en constante évolution.
La Russie avance ses pions
La Russie, sous la direction de Vladimir Poutine, intensifie son influence en Afrique avec la création du « Africa Corps », une nouvelle unité militaire. Cette démarche stratégique s’inscrit dans la continuité des efforts russes pour consolider sa présence sur le continent. Cette initiative intervient après la mort du patron du groupe Wagner. Selon Newsweek, le ministère russe de la Défense a lancé une campagne de recrutement publique pour cette unité, soulignant l’importance de l’Afrique dans la stratégie globale de Moscou.
En parallèle, la Russie renforcé ses liens avec des anciens alliés africains de la France au détriment de cette dernière. Il s’agit entre autres du Mali, de la Centrafrique, et plus récemment du Burkina Faso. Le 10 novembre, une délégation russe a été signalée du côté de l’aéroport de Ouagadougou. Ces événements coïncident avec le retrait des troupes françaises de ces pays, marquant un changement significatif dans l’influence géopolitique en Afrique.
La Russie veut sa place en Afrique
Cette initiative intervient dans un contexte de rivalité croissante entre la Russie et les puissances occidentales. La Russie tente de s’imposer comme un acteur majeur en Afrique, capable de remodeler les alliances et les équilibres de pouvoir sur le continent. Il va sans dire que cette initiative n’est pas du goût des USA et leurs alliés européens avec en tête la France.
Le lancement du « Africa Corps » représente également un changement dans la gestion des opérations militaires russes en Afrique. Elle indique clairement selon certains analystes une volonté de professionnalisation d’un domaine réservé antan aux milices et mercenaires. L’intégration des activités du groupe Wagner au sein de cette structure indique une centralisation et une formalisation accrue de la présence militaire russe sur le continent, signalant une nouvelle ère dans la stratégie africaine de Moscou.
Cette initiative pourrait redéfinir les dynamiques géopolitiques en Afrique. Alors que la Russie promet de soutenir l’indépendance et la souveraineté des nations africaines, les implications à long terme de cette collaboration méritent une attention particulière.
Source : La nouvelle tribune