Cinq pays de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) ont été invités à prendre part à la rencontre : Kenya, Burundi, Ouganda, RDC et Rwanda. Cette rencontre intervient dix jours après l’adhésion formelle de la RDC à l’EAC. À Kinshasa, cette adhésion est perçue comme une opportunité de renforcer la sécurité dans l’est de la RDC.
Le 8 avril dernier déjà, à peine le traité d’adhésion de la RDC signé, les présidents Tshisekedi, Kagame, Museveni et Kenyatta s’étaient discrètement retrouvés à huis clos pour évoquer l’épineuse question de l’insécurité dans l’est de la RDC. La rencontre du jour est destinée à poursuivre le dialogue alors engagé en associant cette fois le Burundi, dont le président Évariste Ndayishimiye a fait le déplacement.
Car outre les enjeux économiques, la RDC voit dans son adhésion à la Communauté d’Afrique de l’Est une opportunité d’obtenir des soutiens capables de peser sur le président rwandais Paul Kagame. Kinshasa soupçonne son voisin d’être en partie responsable du regain d’activité du M23, en lui fournissant des armes notamment, ce que Kigali dément. Le climat des discussions s’annonce délicat.
Mercredi, dans son discours aux Nations unies, l’ambassadeur de RDC a estimé que « cette résurrection du M23 entame gravement le processus de restauration de la confiance entre les États de la région ». À l’inverse, les dernières déclarations du M23 pourraient être perçues comme un signe d’apaisement. Le mouvement dit souhaiter un règlement « pacifique de la crise » et annonçait la semaine dernière son retrait de nombreuses localités.