L’industrie avicole en Afrique du Sud est l’un des principaux contributeurs au PIB agricole. Dans le secteur où domine le segment de la production de poulet, la filière œufs traverse actuellement une mauvaise passe.
En Afrique du Sud, les professionnels de la filière œufs broient du noir. Déjà acculés par un ralentissement de leurs activités en raison de la flambée des prix des carburants, les acteurs s’attendent à de nouvelles difficultés cette année avec l’augmentation des tarifs de l’électricité.
En effet, la compagnie publique Eskom a annoncé vers la mi-janvier une hausse de 18,65 % des prix de l’électricité durant l’année fiscale 2023/2024. Cette mesure qui prendra effet à partir du 1er avril prochain s’annonce comme un défi pour les opérateurs bousculés actuellement par un approvisionnement énergétique peu fiable.
« Le fardeau d’une fourniture erratique en électricité génère des coûts additionnels. Les coupures représentent une menace pour le bien-être des poulets et pèsent notamment sur le processus de conditionnement des œufs », explique Abongile Balarane, en charge de la division œufs au niveau de l’Association sud-africaine de la volaille (SAPA).
Alors que dans la filière, l’électricité, l’alimentation animale et les carburants comptent déjà pour 75 % des coûts de production, le responsable estime que les marges des éleveurs pourraient encore être rognées avec la perspective de voir certains acteurs déposer le bilan.
En Afrique du Sud, la production d’œufs dépasse chaque année les 500 000 tonnes. La filière est la 4ème contributrice à la production animale après la viande de volaille, la viande de bœuf et le lait.
Agence ecofin