En Algérie, une décision judiciaire historique a été rendue dans l’affaire du lynchage de Djamel Bensmail, à Larbaâ Nath Irathen, en Kabylie, à l’est d’Alger. La Cour d’appel d’Alger a prononcé la peine de mort pour 38 personnes poursuivies depuis août 2021, marquant ainsi un tournant dans la justice du pays.
L’affaire du lynchage de Djamel Bensmail a suscité une vive émotion en Algérie. Djamel Bensmail, un jeune artiste, a été battu à mort par une foule en colère qui l’accusait, à tort, d’avoir provoqué des incendies de forêts. La décision de la Cour d’appel d’Alger marque une étape importante dans cette affaire, qui a secoué le pays.
Les événements tragiques remontent au 11 août 2021 lorsque Djamel Bensmaïl s’est rendu de Miliana, dans l’ouest algérien, vers Larba Nath Iraten pour aider à combattre les incendies de forêt qui ravageaient la Kabylie. Malheureusement, il a été pris à tort pour un « pyromane » et a été sauvagement lynché par des dizaines de personnes en colère.
La décision de la Cour d’appel d’Alger de condamner 38 personnes à la peine de mort soulève des questions sur le système judiciaire algérien et suscite des inquiétudes sur l’application de la peine capitale, qui n’avait pas été utilisée en Algérie depuis 1993. En général, les condamnations à mort sont commuées en réclusion à perpétuité. Cette affaire souligne également l’importance de lutter contre les lynchages et l’application équitable de la justice en Algérie.