Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, âgé de 79 ans, a officiellement annoncé sa candidature pour un deuxième mandat présidentiel de cinq ans. Lors d’une interview télévisée le jeudi 11 juillet 2024, Tebboune a expliqué qu’il répondait ainsi à l’appel de plusieurs partis et organisations.
Abdelmadjid Tebboune a précisé qu’il se présentait suite à des sollicitations persistantes de divers groupes. Il a souligné que cette décision faisait suite à la demande de nombreux partis politiques, organisations et jeunes algériens, déclarant : « À la demande de plusieurs partis et organisations politiques et non politiques et de la jeunesse, je pense que le moment est venu d’annoncer que je me présente pour un deuxième mandat comme le permet la constitution et c’est au peuple algérien que reviendra le dernier mot ».
Élu en décembre 2019 après une période de soulèvement populaire qui avait poussé l’ancien président Abdelaziz Bouteflika à démissionner, Tebboune a gouverné dans un contexte de réformes et de promesses de lutte contre la corruption. Son mandat actuel, marqué par des initiatives économiques et des tentatives de redressement financier, se termine dans un climat de scrutin anticipé prévu pour le 7 septembre prochain.
Le président Tebboune met en avant son bilan en vue de cette nouvelle élection, promettant de dresser un état détaillé de ses cinq années de gestion. Il a affirmé que sous sa présidence, les recettes de l’État ont augmenté et que les fonds dilapidés par des pratiques de corruption ont été partiellement récupérés. Tebboune se présente donc avec l’ambition de poursuivre ce travail de redressement économique et de stabilisation politique.
En plus de la candidature de Tebboune, d’autres personnalités politiques ont également annoncé leur intention de se présenter à l’élection présidentielle. Parmi elles, Louisa Hanoune du parti des Travailleurs, Youcef Aouchiche du Front des Forces socialistes (FFS), et Hassani Chérif du Mouvement de la société pour la paix, un parti islamiste. La validation de ces candidatures par la Cour constitutionnelle est attendue avant la fin du mois de juillet.
Cette élection présidentielle revêt une importance particulière pour l’Algérie, qui cherche à consolider les avancées réalisées au cours des dernières années et à répondre aux aspirations de sa population. Le peuple algérien aura ainsi le dernier mot dans le choix de son futur président, dans un contexte marqué par des défis économiques et sociaux significatifs.