Le président américain Joe Biden est en visite officielle en Angola pour trois jours, marquant un moment important pour les relations entre les États-Unis et l’Afrique. C’est sa seule visite sur le continent, et elle a pour but de renforcer les liens entre les deux pays, en mettant l’accent sur les énergies renouvelables, les télécommunications et la coopération économique. Joe Biden a également prononcé un discours au Musée National de l’Esclavage à Luanda, soulignant l’importance historique de ce voyage.
Mardi, Joe Biden a rencontré le président angolais João Lourenço au Palais Présidentiel. Ils ont discuté du renforcement des relations entre leurs pays, surtout à travers des investissements importants. João Lourenço a rappelé que les relations entre les États-Unis et l’Angola datent de la guerre froide, une période marquée par des tensions. Aujourd’hui, les deux dirigeants veulent tourner la page et commencer une nouvelle ère de coopération. Biden a annoncé que les États-Unis prévoient d’investir plus de trois milliards de dollars en Angola pour soutenir ce partenariat.
Par le passé, les deux pays ont été opposés, les États-Unis soutenant l’UNITA, un mouvement rebelle, et l’URSS soutenant le MPLA, aujourd’hui au pouvoir. Mais ce temps est révolu. Actuellement, les États-Unis et l’Angola partagent un objectif commun : promouvoir le développement durable et la stabilité régionale. Joe Biden a exprimé sa fierté d’être le premier président américain à visiter l’Angola et a affirmé que l’Afrique était l’avenir du monde. Cette déclaration vise à renforcer l’engagement américain en Afrique, une région stratégique et pleine de potentiel.
Lors de son discours au Musée National de l’Esclavage, Joe Biden a annoncé une nouvelle aide humanitaire d’un milliard de dollars pour aider les personnes touchées par des sécheresses historiques en Afrique. Cette aide est particulièrement importante car l’Afrique australe subit actuellement l’une des pires sécheresses jamais enregistrées, due au phénomène climatique El Niño. Biden a également parlé de la traite des esclaves, qu’il a qualifiée de “péché originel” des États-Unis, ajoutant une dimension historique et mémorielle à sa visite.
Mercredi, Joe Biden visitera le port de Lobito, qui est l’extrémité du corridor reliant l’Angola à la République Démocratique du Congo (RDC). Ce projet est crucial pour l’économie de la région car il facilitera le transport des ressources naturelles vers l’océan Atlantique. Le président congolais Félix Tshisekedi est aussi attendu en Angola pour parler de ce projet, essentiel pour la coopération économique entre la RDC et les États-Unis.
Cette visite sera également l’occasion d’un mini-sommet entre la RDC, l’Angola, la Zambie et les États-Unis. L’objectif est de renforcer la coopération régionale autour du corridor de Lobito pour améliorer la stabilité économique et politique. Les dirigeants participeront à plusieurs activités, comme la visite d’une usine et l’inspection du port, pour montrer les avancées du projet et les opportunités économiques qui en découlent.
Enfin, cette visite va permettre d’engager des discussions diplomatiques importantes, notamment au sujet des tensions entre la RDC et le Rwanda. Une réunion entre João Lourenço, Félix Tshisekedi et Paul Kagame est prévue le 15 décembre à Luanda. Ce sommet représente une chance d’apaiser les tensions et de renforcer la paix et la stabilité dans la région, avec l’appui des États-Unis.
It was a pleasure to meet with President João Lourenço this morning to discuss the growing U.S.-Angolan relationship, and his and my commitment to working together to address global challenges – from defending workers to strengthening democracies. pic.twitter.com/891B6uUJwO
— President Biden (@POTUS) December 3, 2024