Le sommet prévu à Luanda le dimanche 16 décembre, qui devait rassembler les présidents félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda, a été annulé à la dernière minute. Ce rendez-vous était très attendu pour trouver une solution à la guerre qui ravage l’est de la RDC depuis des années. Malheureusement, les désaccords entre les deux pays ont bloqué toute avancée diplomatique.
Peu après cette annulation, Thérèse Wagner, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, a réuni plusieurs ambassadeurs étrangers à Kinshasa, dont ceux de la France, de la Belgique et de l’Union européenne. L’objectif était de préciser la position du gouvernement congolais. Kinshasa refuse catégoriquement d’ouvrir un dialogue direct avec le M23, un groupe armé que la RDC accuse d’être soutenu par le Rwanda.
La raison principale de l’échec du sommet vient des conditions posées par Kigali. Le Rwanda exigeait que la RDC accepte de discuter directement avec le M23 avant le début des négociations. Selon Kinshasa, cette demande n’était pas prévue dans les discussions préparatoires, et il était donc impossible de l’accepter. Face à ce refus, le président rwandais Paul Kagame a choisi de ne pas participer à la rencontre.
Malgré cet échec, la RDC ne ferme pas la porte aux discussions. La ministre Thérèse Wagner a rappelé que le processus de Nairobi reste une option pour résoudre le conflit. Ce processus vise à permettre un dialogue avec les groupes armés locaux pour ramener la paix dans la région. Cela pourrait également contourner les exigences du Rwanda tout en poursuivant une solution diplomatique.
Kinshasa a profité de cette rencontre pour renouveler sa demande de sanctions économiques contre le Rwanda et ses responsables impliqués dans le soutien au M23. Cette demande repose sur des rapports des Nations unies qui accusent Kigali d’aider les groupes armés actifs dans l’est de la RDC. Pour Kinshasa, ces sanctions pourraient forcer Kigali à arrêter ses ingérences.
En convoquant les diplomates, Kinshasa veut attirer l’attention de la communauté internationale sur l’urgence de la situation dans l’est de la RDC. La guerre continue de déstabiliser cette région, causant des crises humanitaires graves. Les pays partenaires, en particulier ceux présents à cette rencontre, devront maintenant décider de la meilleure façon de réagir face à cette impasse diplomatique.