Le député de London-Ouest, Arielle Kayabaga, a été écartée de son rôle au sein du cabinet réduit du Premier ministre Mark Carney, dont la composition a été dévoilée mardi. Cette décision survient après un mandat de seulement quelques semaines, Kayabaga ayant été nommée ministre des Institutions démocratiques et leader de la Chambre dans le cabinet formé en mars. L’annonce de son éviction survient également après que plusieurs membres du cabinet de Justin Trudeau ont été écartés, ce qui marque un tournant dans la réorganisation politique de Carney.
Kayabaga faisait partie des 11 ministres écartés du cabinet de Mark Carney, un remaniement qui a eu lieu quelques jours avant la dissolution du Parlement pour les élections fédérales du 28 avril. Bien qu’elle ait occupé un poste de ministre pendant une période très brève, elle avait exprimé son soutien indéfectible à Carney et à son équipe, soulignant que les priorités du gouvernement incluaient des actions concrètes sur le logement, les emplois et la vie quotidienne des Canadiens. Cependant, son absence dans le nouveau cabinet marque la fin de son ascension rapide au sein du gouvernement, après une réélection en tant que députée de London-Ouest.
Le remaniement fait partie d’une série de changements stratégiques opérés par Carney dans le cadre de son objectif de renouveler le cabinet, tout en modifiant l’image du gouvernement. Ce dernier a misé sur un cabinet plus restreint, en réduisant le nombre de ministres pour favoriser une approche plus agile. Le passage de plusieurs ministres ayant servi sous Justin Trudeau à un cabinet allégé reflète la volonté de Carney de redynamiser son équipe et de faire face aux défis électoraux, notamment dans la région de London, où les conservateurs ont réussi à augmenter leur nombre de sièges lors des récentes élections.
Congratulations to Prime Minister @MarkJCarney and the new team! pic.twitter.com/grS89XZpvN
— Arielle Kayabaga 🇨🇦 (@KayabagaArielle) May 13, 2025
L’élimination de Kayabaga de ce cabinet réduit ne signifie pas nécessairement la fin de sa carrière politique, mais elle met en lumière les enjeux de visibilité et de stratégie électorale au sein du gouvernement de Carney. En effet, l’élévation de Kayabaga à des postes clés semblait viser à renforcer la présence du Parti libéral dans la région de London. Cependant, l’échec des libéraux à prendre de nouveaux sièges dans cette région, avec la montée des conservateurs, pourrait expliquer en partie cette réorganisation et l’élimination de certains profils.
Les observateurs politiques, comme Sam Routley, candidat au doctorat en sciences politiques à l’Université Western, estiment que la montée en grade de Kayabaga en mars était davantage liée à des objectifs électoraux qu’à une véritable vision à long terme pour ses capacités. Selon Routley, la suppression du portefeuille des Institutions démocratiques dans le nouveau cabinet montre que certaines fonctions ministérielles, jugées secondaires, ont été fusionnées ou éliminées pour rationaliser les priorités gouvernementales. Ce remaniement est aussi un indicateur des choix politiques qui influencent la direction future du gouvernement Carney.
Bien que le départ de Kayabaga du cabinet puisse être vu comme un signe de l’instabilité qui accompagne souvent les réajustements politiques en période électorale, il est également le reflet de la nécessité de s’adapter aux nouvelles dynamiques politiques du pays. Mark Carney, à travers ce cabinet remanié, tente de se repositionner face à des défis politiques et électoraux complexes. Il reste à voir comment cette réorganisation affectera ses chances et la perception des électeurs lors des prochains scrutins.