Par RFI
L’Assemblée générale des Nations unies s’est ouvert avec un absent de marque. Vladimir Poutine ne fait pas le déplacement de New York cette année, retenu en Russie par la situation économique et surtout par la crise ukrainienne. Mais cela ne l’a pas empêché d’évoquer, depuis Moscou, sa politique étrangère.
Si Vladimir Poutine a choisi de s’afficher à Bichkek en compagnie du président chinois la semaine dernière, lors de la réunion des pays de l’Organisation de coopération de Shanghaï, il a préféré se faire représenter devant l’Assemblée générale des Nations unies par son ministre des Affaires étrangères.
Et si aucune intervention du président russe n’est prévue à New York, il a quand même prononcé un discours éclairant sur la politique étrangère qu’il entend poursuivre, devant un parterre d’ambassadeurs réunis ce mardi 20 septembre à Moscou afin de lui remettre leurs lettres de créance.
Moscou continuera à défendre sa souveraineté, en dépit des actions de ceux qui s’efforcent de garder un rôle hégémonique dans les affaires du monde et de tout contrôler, a déclaré le président russe, avant de citer nommément l’Amérique latine, l’Europe, l’Asie et l’Afrique.
Une allusion très nette à la politique étrangère américaine, dont on peut déduire qu’il entend désormais la contester ouvertement. Une évolution dans le langage du président russe, qui montre qu’en dépit des revers qu’il a subis ces dernières semaines, il reste déterminé à poursuivre ses objectifs en Ukraine.
Jean-Didier Revoin