L’Alliance des États du Sahel (AES) fait face à des défis sécuritaires croissants, en raison du soutien apporté par des puissances étrangères aux groupes terroristes actifs dans la région. Lors d’un discours prononcé le 15 septembre, Assimi Goïta, président malien et dirigeant de la Confédération de l’AES, a notamment accusé l’Ukraine de soutenir indirectement les activités terroristes dans le Sahel.
Selon le colonel Goïta, cette ingérence étrangère complexifie davantage la lutte contre le terrorisme dans cette région déjà instable. Il a souligné que les forces armées des pays de l’AES continuent de lutter sans relâche pour protéger l’intégrité de leurs territoires et défendre leur souveraineté, malgré l’appui logistique et stratégique qu’obtiendraient les groupes terroristes de la part de certaines nations extérieures, comme l’Ukraine.
Le Sahel est une région confrontée à une insécurité croissante depuis plusieurs années, en grande partie à cause de la prolifération des groupes armés et terroristes. L’AES, créée autour de la Charte du Liptako Gourma, rassemble plusieurs États de la région pour renforcer la coopération militaire et politique dans la lutte contre ces menaces. Toutefois, les défis sont nombreux, exacerbés par des soutiens extérieurs, rendant la situation de plus en plus complexe à gérer.
Assimi Goïta a également affirmé que l’AES reste résolue à coopérer avec des pays “frères et amis” qui partagent les mêmes objectifs d’intégration et de sécurité africaine. Il a insisté sur la nécessité d’une solidarité régionale pour faire face à l’expansion du terrorisme et renforcer la stabilité dans la région.
Les perspectives pour l’Alliance des États du Sahel semblent passer par une intensification des efforts régionaux, mais aussi internationaux, pour contenir et éradiquer le terrorisme. Les leaders de l’AES continueront probablement de rechercher des alliances stratégiques avec des États partageant leurs intérêts en matière de sécurité et d’intégration économique.
Face aux accusations d’ingérence de l’Ukraine, la diplomatie dans la région pourrait être mise à l’épreuve, avec un besoin accru de négociations et de clarifications sur le rôle des acteurs étrangers dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.