Le Cameroun traverse une période de paralysie parlementaire sans précédent, plus de deux semaines après le début de la première session ordinaire de l’année, les travaux des deux chambres, l’Assemblée nationale et le Sénat, sont au point mort. Cette situation, qui suscite l’inquiétude jusqu’au sommet de l’État, laisse transparaître une crise institutionnelle profonde, mettant en lumière les défis auxquels le pays est confronté.
Au cœur de cette paralysie, l’indisponibilité du président du Sénat, Marcel Niat Njifendji, est pointée du doigt. Âgé de 90 ans et à la tête du Sénat depuis sa création en 2013, Niat Njifendji est actuellement affaibli par la maladie. Son récent retour de l’étranger, suivi d’une ré-hospitalisation immédiate, soulève des questions sur sa capacité à continuer à exercer ses fonctions.
Cette impasse survient dans un contexte politique et institutionnel complexe. Les députés et sénateurs, désoeuvrés, retournent dans leurs circonscriptions, signe manifeste d’une institution parlementaire en crise. Le Sénat et l’Assemblée nationale, essentiels au fonctionnement démocratique du pays, se trouvent ainsi dans une position délicate, impactant la gouvernance du Cameroun.
La situation actuelle force le RDPC, le parti au pouvoir, à envisager des solutions drastiques, telles que le remplacement du président du Sénat. Une telle démarche nécessiterait une reconfiguration significative des équilibres ethniques et communautaires au sein des institutions du pays, voire du gouvernement. Les implications de cette crise vont au-delà du fonctionnement du parlement, touchant à la succession présidentielle, étant donné que le président du Sénat est le successeur constitutionnel du président de la République.
Face à cette paralysie, l’avenir politique du Cameroun semble incertain. Les décisions prises dans les semaines à venir seront cruciales pour la stabilité institutionnelle et politique du pays. Alors que le Cameroun se prépare à naviguer à travers cette crise, les yeux sont tournés vers le RDPC et son leadership pour des résolutions qui pourraient redéfinir le paysage politique camerounais.