Pour sa première excursion officielle hors des frontières du Sénégal, le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, se rendra en Mauritanie le 17 avril. Cette visite s’inscrit dans une démarche de renforcement des relations bilatérales entre les deux nations voisines.
L’intérêt de cette visite ne se limite pas à un simple geste diplomatique. Elle symbolise une volonté manifeste de continuer à tisser des liens étroits, surtout économiques, avec la Mauritanie. Ces liens ont été soulignés lors de la présence du président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh Chazouani, à l’investiture de Faye. Ce dernier ayant choisi la Mauritanie pour son premier voyage à l’étranger, montre l’importance que le nouveau président attache à ces relations.
Les relations entre le Sénégal et la Mauritanie sont ancrées dans une histoire commune de coopération et de voisinage géographique. Les deux pays partagent de nombreux intérêts économiques, parmi lesquels l’exploitation du gisement de gaz Grand Tortue Ahmeyim (GTA) se détache. Ce projet commun est devenu un symbole fort de leur partenariat économique, soulignant l’interdépendance croissante entre les deux économies.
Cette visite pourrait également ouvrir des discussions sur d’autres sujets d’intérêt commun tels que la sécurité régionale, le développement durable et l’expansion des échanges commerciaux. Elle offre une plateforme pour renforcer non seulement les liens économiques mais aussi politiques et sociaux entre les deux pays.
À titre comparatif, le prédécesseur de Faye, Macky Sall, avait choisi la Gambie pour son premier déplacement international après son élection en 2012. Le choix de Faye de se tourner vers la Mauritanie illustre une continuité dans la diplomatie sénégalaise tout en adaptant les priorités aux défis actuels.
La première sortie internationale de Bassirou Diomaye Faye en tant que président marque un moment significatif pour la diplomatie sénégalaise. Elle réaffirme les ambitions du Sénégal sur la scène africaine, tout en mettant l’accent sur la coopération régionale comme pilier de sa politique extérieure.