Les prix du karité au Bénin ont triplé à cause des récentes interdictions d’exportation imposées par le Burkina Faso et le Mali. Cela crée beaucoup de pression sur l’approvisionnement et fait monter les prix dans plusieurs régions du pays, ce qui a un gros impact sur les acteurs locaux du secteur.
Le Burkina Faso et le Mali ont interdit l’exportation du karité respectivement le 18 septembre et le 3 octobre. Ces mesures ont causé une forte hausse des prix au Bénin, où le coût du karité atteint maintenant entre 450 et 490 FCFA par kilogramme, soit plus du triple des prix en août. Cette augmentation rapide des prix affecte l’économie locale, surtout que les prix dans d’autres pays voisins comme la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria, bien qu’également en hausse, sont toujours moins élevés.
Cette hausse des prix au Bénin est due à une forte demande internationale qui s’est reportée sur d’autres fournisseurs de la région, après les restrictions mises en place par le Mali et le Burkina Faso. Les départements du Borgou, de l’Atacora, de la Donga et des Collines sont particulièrement touchés, avec des prix qui varient entre 470 et 490 FCFA par kilogramme. Beaucoup d’acheteurs des pays voisins se tournent vers le Bénin, ce qui fait encore plus augmenter les prix.
Cette situation met une grosse pression sur les petits producteurs béninois, qui ont des moyens financiers limités. Ces petites unités de transformation ont du mal à acheter les noix de karité nécessaires pour produire du beurre, car le prix du beurre reste stable alors que celui des amandes augmente. Avec des stocks qui diminuent dans les villages, la situation pourrait encore empirer et affecter l’économie locale, ainsi que la disponibilité des produits sur le marché.
Le prix des produits transformés, comme le beurre de karité, n’a pas augmenté autant que celui des amandes, ce qui laisse les petites unités de transformation en difficulté. Le prix des exportations de karité est élevé, entre 2 200 et 2 500 FCFA par kilogramme, mais les producteurs locaux doivent faire face à une forte concurrence avec les grands acheteurs.
Les experts avertissent que les stocks d’amandes dans les villages continuent de baisser, ce qui pourrait faire augmenter encore plus les prix. Cette situation risque de rendre la vie encore plus difficile pour les petits producteurs et de réduire la disponibilité des produits à base de karité sur le marché local, renforçant ainsi les inégalités dans la chaîne de production.