Au cœur de l’actualité béninoise, la révision du code électoral par les députés de la majorité au pouvoir déclenche une vague de contestations. Cette modification législative, réalisée il y a une semaine, est aujourd’hui l’objet de vives critiques, qualifiées par certains de « texte d’exclusion ». Trois recours ont été déposés devant la cour constitutionnelle, reflétant le mécontentement de l’opposition et de juristes.
Ces contestations se cristallisent principalement autour de la nouvelle disposition sur les parrainages, jugée anticonstitutionnelle par ses détracteurs. Landry Angelo Adélakou, membre d’un collectif de cinq juristes ayant initié le premier recours, met en avant une violation de la loi fondamentale par cette disposition, faisant écho à un précédent arrêt de la cour constitutionnelle sur le sujet.
Le contexte de ces recours s’inscrit dans une atmosphère politique tendue, où le parti d’opposition Les Démocrates et un autre collectif de juristes s’opposent à une modification qu’ils estiment aller à l’encontre de la Constitution. Leurs griefs concernent notamment la liberté de parrainage et l’interdiction constitutionnelle des alliances politiques, soulignant une potentielle aggravation de l’exclusion dans le processus électoral.
L’avenir du code électoral modifié reste incertain, la loi n’étant pas promulguée en raison des recours en attente d’examen par la cour constitutionnelle. Cette situation suspend la mise en application du texte, dans l’attente d’une décision qui pourrait redéfinir le paysage politique et électoral béninois.