Le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) du Bénin, Mario Métonou, a révélé que l’ancien ministre des Sports, Oswald Homéky, et l’homme d’affaires Olivier Boko sont accusés de tentative de coup d’État. Les deux hommes auraient approché le commandant de la Garde républicaine, lui proposant une somme considérable d’argent pour orchestrer un coup d’État le 27 septembre.
D’après les informations fournies par le procureur, les deux accusés, dont l’un est un proche ami du président béninois Patrice Talon, auraient ouvert un compte bancaire pour le commandant Dieudonné Tévoédjrè dans une banque en Côte d’Ivoire, y déposant plus de 100 millions de francs CFA. Le plan consistait à soudoyer le commandant pour qu’il les aide à renverser le gouvernement en place.
Le contexte de cette affaire remonte à la nuit du 24 au 25 septembre, lorsque l’ancien ministre a été arrêté à son domicile, surpris en train de remettre des sacs d’argent au commandant Tévoédjrè. Les preuves matérielles, comprenant des sacs remplis de billets évalués à 1,5 milliard de FCFA, ont été présentées aux journalistes, montrant l’argent entreposé dans le coffre d’un 4×4 appartenant à l’ancien ministre.
Cette tentative de coup d’État soulève de nombreuses questions sur la stabilité politique au Bénin. Alors que le commandant de la Garde républicaine aurait résisté à la tentation, cet incident expose les luttes de pouvoir au sommet de l’État béninois et la vulnérabilité des institutions. Les implications pour la sécurité du pays et la confiance dans les autorités sont profondes.
Les perspectives de cette affaire sont encore incertaines. Alors que l’enquête se poursuit, les autorités devront déterminer l’étendue de la conspiration et les ramifications possibles pour le gouvernement de Patrice Talon. L’évolution de ce dossier sera suivie de près, tant sur le plan national qu’international, compte tenu des enjeux politiques et sécuritaires.