Ce montant qui connaît une augmentation de plus de six milliards de FCFA par rapport à l’année dernière a été dévoilé au cours de la cérémonie de lancement du budget présidée par le Gouverneur Grégoire Mvongo.
Le gratin politique, administratif, judiciaire et traditionnel de la région de l’Est du Cameroun, a pris d’assaut la Salle de Conférences du parc Sembe lecco à Bertoua, ce 16 janvier à l’occasion du lancement du budget de l’exercice 2023. Une cérémonie rentrant dans le cadre de l’accompagnement technique assuré par le ministère des Finances auprès des acteurs de la chaîne budgétaire en début d’année, en collaboration avec d’autres départements ministériels. En outre, la phase protocolaire présidée par le Gouverneur Grégoire Mvongo, révèle, que la Loi de finances du 27 décembre 2022 consacre un budget équilibré en ressources et en emplois de près de sept mille (7000) milliards FCFA, avec une hausse de plus de deux cent soixante-quatre (264) milliards FCFA enregistrée par rapport à l’année dernière. Dans cette cagnotte, l’Est engrange la somme de plus de vingt-quatre milliards six cents millions (24 600 000 000) FCFA, soit plus de dix (10) milliards pour le fonctionnement et plus de quatorze (14) milliards FCFA pour l’investissement, contre dix-sept (17) milliards de FCFA en 2022, soit un accroissement de plus de six (06) milliards FCFA.
Pour le Gouverneur de la région de l’Est, le crédit d’investissement réalisera des projets phares, tels que la construction de l’Hôtel de finances du Haut-nyong à Abong-mbang, la réhabilitation de la prison centrale de Bertoua, la construction du poste de commandement du douzième Bataillon d’infanterie motorisée, la construction du Centre d’instruction militaire de Lomié, la construction de la Délégation régionale des sports et de l’éducation physique de l’Est, la construction d’un bloc pédagogique à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Bertoua, la construction et l’équipement en meubles d’un amphithéâtre de trois cent (300) places et d’un bloc administratif, de même la réalisation des travaux de terrassement des plateformes des voiries et de divers réseaux sur le site de l’université de Bertoua. « Pour une exécution efficiente de la Loi de finances, le respect scrupuleux des mesures et des procédures contenues dans la circulaire signée du ministre des Finances devra être de rigueur », prévient Grégoire Mvongo.
Une mise en garde d’autant importante, que l’exécution du budget 2022 s’est heurtée à certaines difficultés. Pour Paulin Mendo, Chef de division des analyses et des politiques économiques, il s’est agi de l’ appropriation insuffisante des procédures de contractualisation, de l’exécution et du suivi des projets par certains exécutifs communaux, de la faible collaboration entre certains chefs des exécutifs communaux et des Ingénieurs de l’Etat, des lenteurs dans le paiement des décomptes et de la non transmission des documents contractuels aux intervenants de la chaîne de suivi des projets du Budget d’investissement public (BIP). Toutefois, les innovations contenues dans la Loi de finances 2023 portant aussi bien sur les procédures, que sur la mise en lumière des points de fixation de l’état en matière de politique économique, amélioreront la gestion de la ressource et l’efficacité de la dépense. « Actuellement, le gouvernement dématérialise certaines procédures et pour une exécution optimale du budget de l’exercice en cours, il urge de respecter les délais, d’appliquer la discipline et d’engager les crédits dans des délais raisonnables pour juguler les rejets », conseille Gabriel Ngakoumda, Chef de missions du ministère des Finances, qui pense que, les administrations chargées de la collecte de la ressource doivent se mettre à pied d’œuvre afin d’atteindre les objectifs assignés et les administrations sectorielles doivent maitriser les procédures et respecter le timing d’engagements.
Emeline NNANG