Le gouvernement burkinabè a réagi fermement à une “vaste campagne de désinformation” circulant sur les réseaux sociaux concernant les événements tragiques survenus à Solenzo le 10 mars 2025. Un communiqué du ministère de la Communication, publié le 15 mars, dénonce des informations erronées visant à discréditer les forces de défense et de sécurité du pays, tout en cherchant à semer la peur au sein de la population. Selon les autorités, ces fausses informations ont pour but de nuire à l’image des volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) et de l’armée régulière, engagés dans une lutte acharnée contre les groupes terroristes.
Les événements du 10 mars ont vu l’attaque d’un poste des VDP dans la région de la Boucle du Mouhoun, dans l’ouest du Burkina Faso, par des groupes terroristes. En réponse, les VDP, soutenus par l’armée régulière, ont réussi à neutraliser une centaine d’assaillants. Plusieurs autres terroristes ont fui dans les forêts environnantes, mais les autorités ont pris des mesures immédiates pour poursuivre les fugitifs. L’opération a également révélé une scène bouleversante : des familles composées de femmes, d’enfants et de personnes âgées, qui étaient utilisées comme boucliers humains par les terroristes.
Cette attaque s’inscrit dans un contexte de dégradation sécuritaire qui secoue le Burkina Faso depuis plusieurs années. Le pays est confronté à des incursions régulières de groupes armés terroristes, notamment dans les régions du Sahel, en raison de la propagation du terrorisme à travers la région. Les autorités burkinabè, bien qu’engagées dans une lutte acharnée, sont confrontées à des difficultés majeures pour endiguer cette violence, avec des milliers de personnes déplacées et un nombre de victimes en constante augmentation. L’attaque de Solenzo rappelle la vulnérabilité de certaines régions, malgré les efforts des forces de défense.
Face à cette menace croissante, les autorités burkinabè ont annoncé une intensification des opérations de sécurité pour sécuriser les zones affectées par les attaques terroristes. Le gouvernement a également souligné la nécessité de poursuivre les efforts humanitaires pour les victimes des conflits et des violences. Les autorités cherchent à rassurer la population, en insistant sur leur engagement à protéger les civils et à restaurer l’ordre dans les régions en proie à l’insécurité. Néanmoins, les défis restent considérables et l’issue du conflit demeure incertaine.
Les témoignages recueillis sur le terrain font état de la détermination des VDP et de l’armée à protéger les populations locales, souvent livrées à elles-mêmes face à la violence des groupes terroristes. Plusieurs rescapés ont salué l’intervention rapide des forces de sécurité qui ont permis d’éviter un bain de sang plus important. Toutefois, le retour à la paix reste un processus complexe, nécessitant des solutions à la fois sécuritaires et humanitaires pour répondre aux besoins immédiats des déplacés et aux défis à long terme de la réconciliation et de la reconstruction.
Enfin, les autorités ont mis en place un dispositif d’urgence pour la prise en charge des familles retrouvées en fuite. Ces personnes ont été transportées vers un site provisoire, où elles bénéficieront d’une aide humanitaire essentielle. Cette action s’inscrit dans un effort global visant à alléger les souffrances des civils pris dans le tourbillon des violences. Alors que le pays tente de faire face à l’une des crises les plus graves de son histoire récente, l’assistance humanitaire reste un axe prioritaire pour les autorités burkinabè.