Le capitaine Ibrahim Traoré, qui dirige le Burkina Faso, a annoncé vendredi qu’il mettait fin aux fonctions du Premier ministre, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, et dissolvait le gouvernement. Cette décision a été confirmée par un décret officiel, mais aucune explication n’a été donnée pour justifier ce choix.
D’après le décret signé par le capitaine Traoré, les membres du gouvernement dissous continueront à gérer les affaires courantes jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit formé. Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla avait été nommé Premier ministre en octobre 2022, peu après le coup d’État de septembre qui avait porté Ibrahim Traoré au pouvoir. En moins d’un an, il a dirigé trois gouvernements successifs.
Cette décision intervient alors que le Burkina Faso traverse une période politique agitée, marquée par plusieurs coups d’État et des alliances régionales changeantes. Depuis qu’il est au pouvoir, Ibrahim Traoré s’efforce de réorganiser les institutions tout en luttant contre de graves problèmes de sécurité et d’économie.
Avec la dissolution du gouvernement, une nouvelle équipe ministérielle devra être formée. Ce changement pourrait permettre au capitaine Traoré de mieux répondre aux besoins du pays. Certains pensent que cette réorganisation vise à renforcer les institutions, tandis que d’autres y voient une réaction à des pressions internes ou externes.
Au-delà des affaires internes, le Burkina Faso travaille aussi avec le Mali et le Niger sur la création d’une confédération régionale. Ce projet, qui concerne environ 72 millions de personnes, vise à renforcer la coopération entre ces pays pour faire face aux défis communs comme la sécurité et l’économie.
Cette confédération pourrait influencer les décisions du futur gouvernement burkinabé. Cependant, il reste à voir si le capitaine Traoré réussira à équilibrer les priorités nationales et les engagements régionaux. Dans un pays souvent marqué par l’instabilité, ces choix seront cruciaux pour répondre aux attentes de la population tout en maintenant l’ordre politique.