Le président burkinabè, Ibrahim Traoré, a officiellement reçu son passeport biométrique de l’Alliance des États du Sahel (AES) le 29 janvier. Ce document de voyage, remis par le ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana, marque une étape importante dans la transition des pays de l’AES vers une autonomie administrative et politique.
Pour obtenir ce passeport, le président a suivi la procédure d’enrôlement biométrique en présence des services techniques spécialisés. Ce nouveau passeport est destiné à remplacer progressivement celui de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), bien que l’ancien reste valable jusqu’à sa date d’expiration.
Cette réforme arrive au moment où le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont officiellement quitté la CEDEAO le 29 janvier. Leur départ montre leur volonté de créer une nouvelle coopération régionale, plus adaptée à leurs intérêts communs en matière de sécurité et de développement.
🇧🇫 Le Président du Faso a reçu son passeport biométrique de la Confédération des États du Sahel (AES).
Ibrahim #Traoré a fait son enrôlement biométrique en présence des services technique. Le passeport lui a été délivré par le ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana.
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— Sputnik Afrique (@sputnik_afrique) January 30, 2025
Dans les mois à venir, les citoyens de ces trois pays seront encouragés à échanger leur ancien passeport CEDEAO contre le nouveau passeport AES. Ce changement vise à renforcer leur appartenance à cette nouvelle alliance tout en facilitant les déplacements entre les pays membres.
Toutefois, cette initiative soulève des questions sur ses impacts économiques et diplomatiques. Certains experts estiment que ce passeport pourrait compliquer les relations avec les pays toujours membres de la CEDEAO, notamment en ce qui concerne la libre circulation et la reconnaissance internationale du document.
Malgré ces incertitudes, les dirigeants de l’AES considèrent cette réforme comme une avancée stratégique. La mise en place du passeport biométrique montre leur volonté d’affirmer leur souveraineté et de renforcer la coopération entre leurs nations, indépendamment des institutions régionales traditionnelles.