Au Burkina Faso, les députés demandent au gouvernement plus de rigueur concernant les contenus inappropriés sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok. Le problème a été soulevé par l’Assemblée nationale de transition le 5 décembre. Les députés ont notamment demandé à la ministre de la transition digitale, Aminata Zerbo-Sabané de mieux surveiller l’utilisation de TikTok par les enfants et d’instaurer des mesures efficaces pour lutter contre la dépravation des mœurs présente sur le réseau social.
La ministre a reconnu la nécessité d’une régulation plus stricte de l’accès des mineures à certains types de contenus sur les réseaux sociaux et assuré que le gouvernement fait déjà des efforts pour régler le problème. « À travers les initiatives des différents ministères et des organisations de la société civile, il y a pas mal de sensibilisations et de formations qui sont faites à l’endroit de plusieurs cibles, comme les journalistes, les parents, les enseignants, les jeunes pour l’utilisation responsable des réseaux sociaux », a déclaré la ministre.
Aminata Zerbo-Sabané a également rappelé que certains comportements sur les réseaux sociaux peuvent entrainer des sanctions pénales. « Les réseaux sociaux ne sont pas un espace de non droit. Certains contenus, sources de dépravation des mœurs qui y sont véhiculés, peuvent tomber sous le coup de la loi. En effet, les cas d’exhibition de nature sexuelle ou d’utilisation abusive des réseaux sociaux sont constitutifs d’infraction au sein du code pénal burkinabè », a ajouté la ministre. Elle a notamment évoqué l’article 533-1 du code pénal qui punit « d’une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende de 250 000 CFA à 2 000 000 CFA, quiconque commet un outrage public à la pudeur ».
La ministre a également annoncé que ses équipes étaient en discussion avec les plateformes concernées, notamment Facebook et TikTok, pour bloquer les comptes violant les lois du Burkina Faso.