Le Président burkinabé Ibrahim Traoré a inauguré, jeudi, la société industrielle Sino Burkina de ciments (CISINOB) à Laongo, dans la région du Plateau-Central. Cette cimenterie, d’une capacité initiale de 750 000 tonnes de ciment par an, est une nouvelle pierre angulaire pour l’économie nationale, générant des emplois et réduisant potentiellement le coût des matériaux de construction.
Ce projet industriel devrait avoir un impact notable sur l’économie locale. Le ministre du Commerce, Serges Poda, a souligné que la cimenterie allait non seulement créer des emplois mais aussi dynamiser l’ensemble du secteur du bâtiment au Burkina Faso. Avec une capacité de production extensible à 1,2 million de tonnes par an, l’usine répond à la demande croissante de ciment dans le pays. Elle emploie actuellement 110 travailleurs permanents et 300 saisonniers, et prévoit d’augmenter son personnel à plus de 1 300 salariés dans les prochaines années.
Ce projet arrive à un moment où le Burkina Faso cherche à renforcer son secteur industriel afin de réduire sa dépendance vis-à-vis des importations et de stimuler sa croissance économique. L’Afrique de l’Ouest, dont le Burkina Faso fait partie, est confrontée à une hausse des prix du ciment, ce qui rend l’accessibilité des infrastructures de qualité et des logements décents un véritable défi. L’inauguration de cette cimenterie pourrait, en ce sens, avoir un impact direct sur la baisse des prix de ce produit stratégique.
Les autorités burkinabé anticipent une baisse généralisée des prix du ciment à la suite de cette nouvelle offre de production locale. Cela devrait faciliter la construction d’infrastructures et la réalisation de projets de logements dans un pays où la demande en infrastructures modernes est croissante. Le secteur du BTP pourrait ainsi connaître un essor important, stimulant d’autres secteurs économiques liés à la construction, tels que l’immobilier et les matériaux de construction.
Le coût total de la réalisation de la cimenterie s’élève à plus de 26 milliards de francs CFA (43 millions de dollars), avec une capacité de production de 2 000 tonnes de ciment par jour. À terme, la production annuelle pourrait atteindre 1,2 million de tonnes, répondant ainsi aux besoins croissants de la population en matière de construction. Ce projet devrait non seulement favoriser l’emploi mais aussi contribuer à la création de valeurs ajoutées dans d’autres domaines économiques.
Pour de nombreux habitants de la région du Plateau-Central, l’ouverture de la cimenterie représente un grand espoir. Les travailleurs saisonniers sont particulièrement optimistes, car la création d’emplois représente une opportunité de stabilité économique pour leurs familles. Le développement de cette industrie, couplé à une meilleure accessibilité au ciment, pourrait offrir de nouvelles perspectives d’avenir pour des centaines de milliers de Burkinabè, notamment dans les secteurs du BTP et de l’immobilier.