Au cœur d’une récente escalade des tensions entre la France et le Burkina Faso, les autorités burkinabè ont annoncé l’arrestation de quatre fonctionnaires français, les présentant comme des agents du renseignement. Cette information, révélée mardi soir par des sources burkinabè et diplomatiques, soulève des interrogations quant à la nature des activités de ces ressortissants français.
Les fonctionnaires français, désignés comme des agents de la DGSE (renseignement extérieur), ont été appréhendés à Ouagadougou début décembre. Alors que les autorités burkinabè enquêtent sur leur véritable mission sur le terrain, les informations disponibles restent sujettes à vérification. Une source diplomatique française a confirmé l’arrestation, soulignant les efforts en cours pour garantir leur libération rapide.
Les relations entre la France et le Burkina Faso ont connu une détérioration significative depuis le coup d’État de septembre 2022, mené par le capitaine Ibrahim Traoré. Ce dernier a remis en question les accords militaires de longue date avec la France et a retiré les forces françaises du pays. L’absence d’un ambassadeur français à Ouagadougou depuis le coup d’État témoigne de la rupture diplomatique persistante.
Le Burkina Faso, cherchant à diversifier ses alliances, s’est rapproché de la Russie au cours de l’année écoulée. Cette orientation a été marquée par des accords militaires, des promesses de construction d’une centrale nucléaire, et même la réception de céréales russes. En pleine crise sécuritaire avec des voisins également gouvernés par des régimes militaires, le Burkina Faso fait face à des défis multiples, dont la menace jihadiste et des répercussions diplomatiques avec la France.
L’arrestation des fonctionnaires français intervient dans un contexte géopolitique complexe, marqué par des changements diplomatiques et des alliances en évolution. Alors que le Burkina Faso se tourne vers de nouveaux partenaires, notamment la Russie, les répercussions de cette crise sur les relations franco-africaines et la stabilité régionale restent à surveiller attentivement.