C’est désormais clair. Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba n’est plus à la tête du Burkina Faso.
Le président de la Transition du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a finalement consenti de démissionner de ses fonctions de chef de l’État après le coup d’État menée par le capitaine Ibrahim Traoré et ses hommes depuis le vendredi 30 septembre.
C’est suite à une médiation conduite par les faîtières des communautés religieuses et coutumières que le tombeur de Roch Marc Christian Kaboré a signé sa lettre de démission. Paul-Henri Damiba a démissionné non sans poser des conditions qui sont au nombre de sept (7).
Une déclaration des faîtières des communautés religieuses et coutumières du Burkina Faso rend compte de la teneur des exigences de désormais ex-chef de l’État Paul-Henri Damiba.
DÉCLARATION DES FAÎTIÈRES DES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES ET COUTUMIÈRES SUR LA SITUATION NATIONALE
Notre cher pays le Burkina Faso vit des moments d’incertitudes.
En ces moments difficiles où il y a un risque d’escalades aux conséquences dramatiques, les communautés religieuses et coutumières ont été amenées à effectuer une médiation entre les belligérants.Suite aux actions de médiation menées par lesdites communautés, le Président Paul-Henri Sandaogo DAMIBA a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves.
Le Président DAMIBA a posé sept (7) conditions :
1. La poursuite des activités opérationnelles sur le terrain
2. La garantie de la sécurité et de la non-poursuite des FDS engagés à ses côtés
3. La poursuite du renforcement de la cohésion au sein des FDS
4. La poursuite de la réconciliation nationale
5. Le respect des engagements pris avec la CEDEAO
6. La poursuite de la réforme de l’Etat
7. La garantie de sa sécurité et de ses droits, ainsi que ceux de ses collaborateurs.Le Président du MPSR le Capitaine Ibrahim TRAORE a accepté ces sept conditions.
Les autorités coutumières et religieuses invitent la population au calme, à la retenue et à la prière pour notre chère patrie le Burkina Faso.
FAIT A OUAGADOUGOU LE 02 OCTOBRE 2022
Alexandre L.