Plusieurs personnes sont mortes et d’autres blessées dans l’effondrement d’un immeuble d’habitation dimanche 23 juillet à Douala, la métropole économique du Cameroun. Le quotidien à capitaux publics Cameroon tribune parle d’au moins 9 personnes décédées en évoquant un bilan provisoire (non officiel) dressé par les sapeurs-pompiers.
La chaîne de télévision privée Canal 2 International avance de son côté 12 morts.
Un haut responsable des sapeurs-pompiers sous couvert d’anonymat et un conseil municipal de Douala ont déclaré à l’AFP que le bilan provisoire à la mi-journée s’établissait à 12 morts et 21 blessés, dont cinq sont en « urgence absolue ». Les opérations de recherche se poursuivent avec une pelle mécanique dans l’espoir de retrouver d’autres victimes ou d’éventuels survivants.
C’est un immeuble R+4 qui s’est effondré. Le bâtiment s’est ensuite adossé à un autre immeuble contigu R+1. L’effondrement a eu lieu dans la nuit de samedi 22 au dimanche 23 juillet au lieu-dit Mobil Guinness. Les images du sinistre sont abondamment partagées sur les réseaux sociaux. L’on ignore pour le moment les causes de cet accident. Aucune communication officielle n’avait été faite à ce sujet au moment où nous allions sous presse.
Les effondrements d’immeubles sont fréquents dans le pays, où de nombreux bâtiments sont construits sans autorisation ou au mépris des normes d’urbanisme. En juin 2016, au moins cinq personnes étaient mortes dans l’effondrement d’un immeuble résidentiel en construction à Logbati, un quartier populaire de Douala.
Les autorités locales avaient pointé du doigt le non-respect des normes techniques de construction du bâtiment. Selon le maire de la ville, Roger Mbassa Ndine moins de 10% des constructions sont munies d’un permis de construire, 90% étant dans l’illégalité totale. « Sur une échelle d’un million de constructions, seulement 80 000 à 100 000 sont en règle », disait-il en 2020.
SBBC