Depuis plusieurs semaines, l’Extrême-Nord du Cameroun est ravagé par des pluies diluviennes d’une intensité jamais vue, causant des inondations massives. Plus de 200 000 personnes sont touchées par cette catastrophe naturelle qui affecte gravement la région. Les dégâts matériels et humains s’accumulent, plongeant les habitants dans une situation critique.
La ville de Yagoua est l’une des localités les plus durement frappées. De nombreux quartiers sont complètement submergés par les eaux, rendant la circulation impossible et dévastant les infrastructures. Près de 200 établissements scolaires ont été endommagés, compromettant l’éducation des enfants. Une dizaine de personnes ont perdu la vie, et plus d’un millier de têtes de bétail ont été emportées, selon un rapport d’Africanews.
Ces inondations surviennent dans un contexte de précarité où la région est déjà vulnérable aux catastrophes naturelles. Les pluies, plus intenses que jamais, ont détruit plus de 8 000 maisons, forçant les familles à quitter leurs domiciles. Les autorités locales ont réagi en relogeant les sinistrés dans un camp de fortune en périphérie de Yagoua. Cependant, ces abris temporaires peinent à répondre aux besoins des déplacés.
Face à l’ampleur de la crise, le gouvernement camerounais a débloqué 350 millions de francs CFA pour venir en aide aux victimes et tenter de reconstruire les infrastructures endommagées. Ce soutien financier reste cependant insuffisant au regard des pertes et des besoins croissants de la population.
Les perspectives de réhabilitation dans la région restent incertaines. Les pluies n’ont pas cessé, et de nouvelles vagues d’inondations pourraient encore aggraver la situation. Une aide internationale pourrait être nécessaire pour faire face à cette crise humanitaire qui menace la stabilité de toute la région. Le gouvernement camerounais devra aussi réfléchir à des solutions à long terme pour renforcer la résilience des populations face aux catastrophes climatiques.