À une semaine de la confrontation entre le Cameroun et la Namibie, un flou persiste sur le lieu où se tiendra le match, prévu pour le 7 septembre prochain. Alors que la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le ministère des Sports ne parviennent pas à s’accorder, la question de savoir si la rencontre se déroulera à Yaoundé ou à Garoua reste sans réponse.
Ce désaccord concerne le choix du stade pour cette première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations. La Fecafoot, en charge de l’organisation, et le ministère des Sports, qui supervise les infrastructures, s’opposent vivement. La fédération a initialement proposé le stade Japoma de Douala, option refusée par le ministère. En réponse, la Fecafoot a choisi le stade Roumdé Adja de Garoua, mais cette proposition a également été rejetée par l’Observatoire national des infrastructures et équipements sportifs (ONIES).
L’ONIES, dirigé par l’ancien international Joseph-Antoine Bell, a pris position en déclarant que seul le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé est disponible pour accueillir le match. Dans une correspondance adressée à la Fecafoot, l’ONIES a averti des risques de “cacophonie et de troubles” si le match était maintenu à Garoua. Malgré cet avertissement, la Fecafoot persiste dans son choix et continue les préparatifs pour Garoua, montrant ainsi sa détermination à ne pas céder.
La situation reste tendue, chaque partie campant sur ses positions alors que le jour du match approche. Le gouvernement, via l’ONIES, semble privilégier la sécurité et la logistique, tandis que la Fecafoot affiche une volonté de mener à bien ses choix organisationnels. Cette impasse pourrait non seulement perturber les préparatifs du match, mais aussi avoir des répercussions sur les relations futures entre ces institutions sportives.
Ce bras de fer s’inscrit dans un contexte plus large de tensions entre les différentes institutions chargées du sport au Cameroun. La gestion des infrastructures sportives et l’organisation des événements sont souvent sources de conflits, notamment lorsque les intérêts de la Fecafoot et ceux du gouvernement divergent. Ce nouveau désaccord illustre une fois de plus les difficultés de coordination entre ces entités.
À quelques jours du match, l’issue de ce conflit demeure incertaine. Si un compromis n’est pas trouvé rapidement, il pourrait y avoir des conséquences sur le déroulement du match, voire sur la campagne de qualification du Cameroun. Une intervention de dernière minute du gouvernement ou une concession de la Fecafoot pourrait cependant désamorcer la situation.