Le sujet était encore au menu du journal de 13h ce 28 septembre au poste national de la radiotélévision camerounaise (Crtv). Le ministre des transports persiste et insiste, l’entreprise Yango Cameroun doit se conformer dans un délai de deux mois. Les syndicats des transporteurs crient à une concurrence déloyale de cette plateforme numérique de plus en plus utilisée par les camerounais. Les syndicats estiment que Yango doit cesser ses activités et appelle le gouvernement en mettre en œuvre sa politique de lutte contre le transport clandestin. Dans une correspondance signée courant septembre, le ministre des transports Jean Ernest Massena Ngallè Bibehè invitait déjà le responsable de cette entreprise à avoir un siège et des bureaux. Mais également à se « faire immatriculer auprès du fisc, dans le registre de commerce et de crédit immobilier ; de faire une déclaration préalable contre reçu à l’administration en charge des communications électroniques ; ouvrir un compte dans un établissement de crédit ou dans un bureau de chèques postaux ; indiquer le prix, les taxes et autres frais constituant la structure du prix du service rendu aux clients ; publier périodiquement les conditions générales de prestations de service aux clients ».
En face, l’entreprise qui jusqu’ici esquive les impôts, estime qu’elle contribue depuis son installation, à la révolution du secteur du transport urbain au Cameroun et ne possède aucun véhicule. Dans une note, Didier Theze le country Manager de Yango sait que la plateforme a réussi en un an, le contrôle numérique de la vitesse et le contrôle constant de l’état du véhicule. L’entreprise se dit surtout favorable à un dialogue constant avec le gouvernement.
Yango est une application de commande de véhicules et motos avec chauffeurs, qui permet aux usagers de se déplacer rapidement et en toute sécurité. Yango est une filiale du groupe Yandex-Taxi basée au Pays-Bas, spécialisée dans les activités de mobilité et de livraison.
A.T.
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