Le Cameroun fait face à une vive controverse après l’interdiction du congrès du parti d’opposition PCRN à Kribi. Cette décision, perçue comme une provocation et une persécution par l’opposant Cabral Libii, soulève des questions sur la démocratie et la liberté d’expression dans le pays.
Cabral Libii, leader du PCRN, dénonce cette mesure comme une tentative de perturber les préparatifs du parti en vue des élections de 2025. La suspension de l’autorisation du congrès, justifiée par des “dissensions internes” au sein du parti, est contestée vigoureusement par Libii, qui promet d’utiliser toutes les voies légales pour contester cette décision.
Pour comprendre les enjeux, il est essentiel de rappeler le contexte. Un mois avant le congrès prévu à Kribi, Robert Kona, cofondateur du PCRN, a déposé une plainte à Kaélé, cherchant à annuler le congrès précédent de Guidiguis en mai 2019. La plainte de Kona, visant à récupérer la présidence du parti, a jeté les bases d’un conflit interne qui atteint maintenant son paroxysme.
Les perspectives politiques sont incertaines alors que Cabral Libii prévoit de contester la décision de la sous-préfète de l’arrondissement de Kribi II, Marie Suzanne Bitanga Bebga. La première audience est programmée pour le 4 janvier dans l’Extrême-Nord à Kaélé, posant des défis logistiques importants. Libii souligne que l’ordre public à Kribi n’était pas menacé par le congrès, dénonçant l’utilisation de ce motif comme prétexte par l’administration.