Pour la première fois dans l’histoire politique du Cameroun, une mobilisation transpartisane s’observe autour de l’inscription sur les listes électorales. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au pouvoir, et les principales formations de l’opposition, mettent en œuvre des stratégies divergentes mais partagent un même objectif : augmenter le nombre d’inscrits en vue des échéances électorales de 2025. Cette initiative revêt une importance cruciale dans un pays où le taux d’inscription électoral peine à refléter la réalité démographique.
Le RDPC a marqué son engagement par la diffusion d’une circulaire spéciale, signée par Jean Nkuete, secrétaire général du comité central, soulignant l’importance capitale de l’inscription des militants et sympathisants sur les listes électorales. Cette démarche, habituellement réservée à des situations exceptionnelles, témoigne de la prise de conscience du parti au pouvoir sur l’enjeu que représente le vote pour la consolidation de sa base électorale et pour la démocratie camerounaise.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où le Cameroun s’apprête à organiser des élections municipales, législatives et présidentielle en 2025. Historiquement, le pays a rencontré des difficultés à mobiliser ses citoyens pour l’inscription sur les listes électorales, un défi amplifié par un déséquilibre entre le nombre d’inscrits et les données démographiques.
Au-delà du RDPC, les partis d’opposition comme le Social Democratic Front (SDF) et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) s’activent également pour inciter leurs militants à s’inscrire. Ces efforts sont complétés par des actions de sensibilisation menées par des acteurs non politiques, y compris des figures religieuses, témoignant de l’importance accordée à l’inscription électorale comme préalable à une participation politique effective et à une compétition électorale inclusive en 2025.
La situation actuelle représente un tournant potentiel pour le Cameroun. Les actions entreprises par les différents partis et acteurs de la société civile pourraient significativement augmenter le nombre d’inscrits sur les listes électorales, influençant ainsi le paysage politique futur. Cette dynamique, si elle se maintient, pourrait non seulement améliorer la représentativité du processus électoral mais également renforcer la légitimité des institutions démocratiques camerounaises.
Alors que le Cameroun se prépare à des élections majeures, la mobilisation actuelle autour des inscriptions électorales pourrait marquer le début d’une ère nouvelle pour la démocratie camerounaise. Les efforts concertés des partis politiques et de la société civile mettent en lumière une prise de conscience collective sur l’importance de la participation électorale, posant les fondations pour un renouveau politique et démocratique.