Le Nigeria a remporté sa dixième Coupe d’Afrique des nations féminine en battant le Maroc 3-2 en finale, dimanche au stade olympique de Rabat. Les Super Falcons ont réalisé une remontée spectaculaire après avoir été menées 2-0, confirmant leur invincibilité absolue en finale de CAN avec dix victoires en dix finales disputées. Cette victoire prive les Lionnes de l’Atlas d’un premier titre continental historique sur leurs terres.
La finale a basculé lors de la seconde période grâce à une transformation radicale du jeu nigérian. Menées par Esther Okoronkwo, auteure du penalty égalisateur à la 64e minute, les Super Falcons ont inversé la tendance. Folashade Ijamilusi a égalisé à la 71e minute avant que Jennifer Echegini, joueuse du Paris Saint-Germain, ne donne la victoire aux Nigérianes à la 88e minute. Cette remontada illustre la mentalité de championnes d’une équipe habituée aux grands rendez-vous continentaux.
Cette finale constitue une revanche pour le Nigeria, éliminé en demi-finale par le Maroc lors de la précédente édition en 2022. Les Lionnes de l’Atlas avaient alors créé la sensation en atteignant leur première finale, avant de s’incliner face à l’Afrique du Sud. Pour cette édition 2025, le Maroc bénéficiait de l’avantage du terrain et du soutien massif de son public, espérant décrocher un premier titre continental dans une compétition où le Nigeria règne en maître depuis des décennies.
Cette dixième couronne confirme la domination du Nigeria sur le football féminin africain et positionne les Super Falcons comme favorites naturelles pour les prochaines échéances internationales. Pour le Maroc, cette nouvelle désillusion en finale interroge sur la capacité des Lionnes à franchir le dernier palier malgré des investissements croissants dans le football féminin. L’écart de mentalité et d’expérience des grands matches reste manifeste entre les deux équipes.
La première période avait pourtant souri aux Marocaines, transformées par rapport à leur demi-finale laborieuse contre le Ghana. Ghizlane Chebbak, capitaine historique et meilleure buteuse du tournoi avec cinq réalisations, avait ouvert le score dès la 13e minute. Sanaa Mssoudy avait doublé la mise à la 24e minute, faisant exploser un stade olympique de Rabat en fusion. Cette entame parfaite contrastait avec les difficultés rencontrées précédemment par les Lionnes.
L’arbitrage vidéo a également joué un rôle déterminant en annulant un penalty accordé au Maroc en fin de match, brisant l’élan des joueuses locales. Cette décision a symboliquement marqué le basculement psychologique de la rencontre, les Lionnes encaissant le but de la défaite dans la foulée. Le silence qui s’est alors abattu sur le stade olympique contrastait avec l’euphorie du début de soirée, illustrant la cruauté du sport de haut niveau et la différence d’expérience entre les deux formations dans la gestion des moments critiques.