Le Cap-Vert bénéficiera d’un financement d’environ 31,45 millions $ de la part du Fonds monétaire international (FMI) afin de renforcer sa résilience aux chocs climatiques. L’information émane d’un communiqué de l’institution, publié le lundi 11 décembre.
Ce financement entre dans le cadre de l’accord au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (RSF) sur une durée de 18 mois. L’accord a pour but de soutenir les efforts de l’Etat insulaire à mettre en œuvre des réformes climatiques macro-critiques et catalyser le financement privé pour l’adaptation et la transition climatiques.
Le Cap-Vert, en raison de sa vulnérabilité aux impacts du changement climatique, a subi des dommages dus à des événements météorologiques extrêmes tels que de fortes pluies et des ouragans, ainsi qu’une sécheresse intense et prolongée ces dernières années. Selon le FMI, les pertes déclarées du pays, dues aux catastrophes liées au climat, s’élevaient en moyenne à 0,25 % du PIB sur la période 2010-2020.
L’approbation de cette RSF intervient à l’issue de la troisième revue du programme soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC) dont bénéficie le pays depuis juin 2022. Le Fonds a salué les progrès réalisés par l’archipel dans le cadre de cette FEC, et débloqué 6 millions $ en sa faveur.
« La performance et l’appropriation du programme ont été solides. Tous les critères de réalisation ont été respectés, ainsi que toutes les réformes structurelles appuyées par le programme », a-t-il indiqué.
Selon l’institution de Bretton Woods, la croissance de l’économie capverdienne devrait chuter à 4,5 % en 2023 après le rebond de 17,1 % enregistré l’année dernière, « à mesure que la croissance des exportations se normalise ». L’inflation, quant à elle, devrait atteindre 3 % cette année, en raison de la baisse des prix des carburants et des denrées alimentaires.
Bien que l’économie de cet archipel d’Afrique de l’Ouest ait fait preuve de résilience face aux chocs, notamment la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine, elle ne reste pas moins confrontée à des risques substantiels. Pour Bo Li, directeur adjoint du FMI, « des risques pèsent encore sur les perspectives, notamment en raison d’une baisse potentielle de la demande extérieure provenant des principaux marchés touristiques et des chocs liés au changement climatique ».
Face à tous ces défis, le FMI préconise la poursuite des réformes structurelles par l’Etat capverdien dans le cadre des accords FEC/RSF tout en exploitant les synergies avec d’autres financements officiels et en catalysant ceux du public et du privé pour les efforts d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.