La Coalition des patriotes pour le changement (CPC) a attaqué la base militaire ce mercredi matin. Selon le bilan du groupe armé, qui n’a pas pu être vérifié, 18 soldats seraient morts et 3 autres blessés. Vingt militaires ont aussi été faits prisonniers.
Les rebelles ont mené l’assaut principalement à moto, à l’aide d’AK47, RPG7 et mitrailleuses DKM. « Nous attaquons moins les convois sur les routes. Nous laissons les soldats s’installer en ville, prendre confiance, pour les surprendre », explique le porte-parole de la CPC. Aboubacar Sidiq, qui décrit Sikikede comme l’épicentre de la rébellion dans la province de la Vakaga, parle d’une nouvelle tactique, pour récupérer armes et munitions notamment.
Vingt militaires ont été capturés. Des soldats de 2e, 1e classe, caporaux, sergents et adjudants. « Ce sont des prisonniers de guerre. Les blessés sont soignés par notre unité médicale. Nous allons contacter les humanitaires pour leur prise en charge », poursuit Aboubacar Sidiq.
La CPC continue des opérations de ratissage dans la brousse où certains soldats se cacheraient, tout comme des habitants. « La situation de ces civils nous inquiète », a réagi Zakaria Ramadan, préfet intérimaire de la Vakaga qui a condamné l’attaque. « Le gouvernement aura l’occasion d’intervenir vite pour sauver la population », a-t-il promis.
Cette attaque fait réagir côté politique. Le Front républicain, proche du pouvoir, a dénoncé un acte « terroriste », pour « créer une psychose dans l’armée ». Le mouvement a dénoncé la diffusion de vidéos des militaires otages, appelant le gouvernement à reprendre Sikikede. Les opposants du BRDC reprochent eux aux autorités de ne pas communiquer sur la situation. Selon la plateforme, un dialogue politique est nécessaire sur les institutions du pays.