Dans une décision controversée, le président Touadéra de la République centrafricaine a révoqué onze magistrats de l’ordre judiciaire, invoquant des “manquements au devoir de leur charge.” Cette révocation a suscité des débats et des spéculations politiques. Cependant, ces magistrats, détachés au sein d’organisations internationales, ont perdu une longue bataille administrative contre l’État.
Le président Touadéra a révoqué onze magistrats centrafricains travaillant pour des organisations internationales, citant des “manquements au devoir de leur charge” comme raison. Cette décision a soulevé des questions quant à ses motivations et à son impact sur le système judiciaire.
Les magistrats en question étaient employés par des organisations telles que la Minusca, le Pnud, l’Union africaine, la Cour pénale internationale (CPI) et le HCR. Cependant, ils ne sont plus considérés comme faisant partie de la corporation des magistrats centrafricains. La principale cause de leur révocation est le dépassement du temps de mise en disponibilité autorisé par leur statut.
Cette décision découle d’un conflit qui a débuté en 2019, lorsque les magistrats ont demandé d’être réintégrés en tant que détachés afin de poursuivre leur mission au sein des organisations internationales. Tous leurs recours précédents ont été rejetés, ce qui les a laissés perplexes.
Sur les réseaux sociaux, l’un des magistrats révoqués a qualifié les motifs de leur révocation de “ridicules” et a affirmé ne pas avoir eu la possibilité de se défendre en conseil de discipline. Il estime que cette décision résulte d’une interprétation erronée de la loi.