Par RFI
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a installé ce mercredi après-midi le comité de rédaction d’une nouvelle Constitution pour le pays.
Le comité de rédaction de la nouvelle Constitution est composé d’une cinquantaine de personnalités devant refléter la société centrafricaine. Elles ont trois mois pour proposer un nouveau texte fondamental. Les principales formations d’opposition ont toutefois refusé d’y participer, de même que l’Eglise catholique.
Et la Cour constitutionnelle poursuit l’examen des recours contre la formation de ce comité. Mais mercredi, devant les députés, le gouvernement et les représentants d’institution, le chef de l’Etat a déclaré « se plier aux revendications du peuple », et estimé « qu’aucune institution » « n’avait le pouvoir de se dresser devant la souveraineté populaire ».
« Fidèle à mon engagement républicain, je ne saurais rester insensible à la demande pressante de mon peuple de se doter d’une nouvelle loi fondamentale, a déclaré Faustin-Archange Touadéra. La Constitution du 30 mars 2016 ne confère ni au président de la République ni à une autre institution le pouvoir de se dresser devant la souveraineté populaire, de limiter ou d’empêcher l’exercice de cette souveraineté. J’ai noté que la majorité de nos compatriotes estime que notre corpus juridique ne doit pas être immuable, il doit s’adapter. »
Le président centrafricain a également dit se réjouir « du caractère inclusif du comité de rédaction de la nouvelle Constitution », appelé à proposer au peuple centrafricain « un nouveau fondement de l’Etat, une norme suprême, une source de légitimité, une nouvelle organisation des pouvoirs publics, reflétant nos us, coutumes, l’évolution de notre société et du monde. »