L’Égypte conserve son statut de première puissance militaire en Afrique dans le classement 2025 de Global Fire Power (GFP), un site américain spécialisé dans l’analyse des capacités militaires mondiales. Avec un indice de puissance de 0,3427, le pays occupe la 19ᵉ place sur 145 nations étudiées, consolidant sa position de leader sur le continent malgré un recul de quatre places par rapport à l’année précédente.
Avec près de 440 000 militaires actifs, 3620 chars, 1093 avions militaires et une flotte de 150 navires, l’Égypte bénéficie d’une force armée parmi les plus complètes d’Afrique. L’évaluation s’appuie sur plus de 60 critères allant des ressources humaines aux capacités logistiques et aux moyens financiers, sans inclure les stocks nucléaires. En tête sur le continent, l’Égypte devance l’Algérie (26ᵉ mondial) et le Nigeria (31ᵉ), deux autres grandes puissances militaires africaines.
Ce classement intervient dans un contexte marqué par des tensions régionales croissantes. Au nord de l’Afrique, l’Égypte et l’Algérie, avec leurs importantes dépenses militaires, rivalisent pour affirmer leur influence stratégique. Plus au sud, des pays comme le Nigeria et l’Afrique du Sud continuent de renforcer leurs capacités dans un environnement global marqué par des menaces sécuritaires transnationales, telles que le terrorisme et les conflits internes.
Si l’Égypte reste solidement installée en tête, les pays africains montrent des trajectoires divergentes. Neuf nations, dont la Tanzanie, le Cameroun et le Sénégal, ont progressé dans le classement, témoignant d’efforts notables pour moderniser leurs armées. En revanche, quatorze pays, comme le Maroc et l’Éthiopie, ont régressé, reflétant des difficultés économiques ou des priorités budgétaires changeantes.
Pour l’Afrique, ce classement illustre les défis stratégiques à venir : concilier sécurité nationale, besoins en développement économique et collaboration régionale. La montée des défis climatiques et des crises humanitaires pourrait obliger plusieurs nations à repenser leurs stratégies de défense et à renforcer leur coopération multilatérale.
Au niveau mondial, les États-Unis, la Russie et la Chine continuent de dominer le classement, loin devant les puissances africaines. Ce déséquilibre met en lumière l’écart technologique et budgétaire qui sépare les armées africaines des grandes puissances. Cependant, l’amélioration des capacités militaires sur le continent pourrait jouer un rôle clé dans la stabilisation de régions en crise et dans la préservation de la souveraineté des États africains face à des enjeux internationaux complexes.
Classement des puissances militaires africaines en 2025 :
1-Egypte (19e rang mondial)
2-Algérie (26e)
3-Nigeria (31e)
4-Afrique du Sud (40e)
5-Ethiopie (52e)
6-Angola (56e)
7-Maroc (59e)
8-RD Congo (66e)
9-Soudan (73e)
10-Libye (76e)
11-Kenya (83e)
12-Tchad (84e)
13-Mozambique (89e)
14-Tunisie (90e)
15-Tanzanie (92e)
16-Cameroun (93e)
17-Côte d’Ivoire (102e)
18-Mali (104e)
19-Zambie (109e)
20-Ghana (110e)
21-Zimbabwe (111e)
22-Soudan du Sud (113e)
23-Ouganda (114e)
24- Namibie (116e)
25-Niger (119e)
26-Erythrée (120e)
27-République du Congo (121e)
28-Botswana (122e)
29-Mauritanie (123e)
30-Sénégal (125e)
31-Burkina Faso (129e)
32-Madagascar (130e)
33- Gabon (133e)
34-Liberia (138e)
35-Sierra Leone (140e)
36-Somalie (142e)
37-Centrafrique (143e)
38-Bénin (144e)