Le 4 octobre 2023, un décret crucial a été publié aux Comores, convoquant le corps électoral en prévision de l’élection présidentielle prévue les 14 janvier (premier tour) et 25 février 2024 (second tour). Cette annonce marque le début d’une nouvelle étape majeure dans la vie politique du pays.
Ce décret convoque le corps électoral pour l’élection présidentielle ainsi que pour celle des trois gouverneurs des îles comoriennes, tous élus au suffrage universel direct, selon un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Le premier tour des élections est programmé pour le 14 janvier 2024, suivi du second tour prévu le 25 février de la même année. Ces dates marquent le début d’une période cruciale pour la démocratie comorienne.
Pour mieux comprendre le contexte de ces élections, il est important de rappeler que la campagne électorale pour le premier tour débutera le 17 décembre prochain et prendra fin le 12 janvier, deux jours avant le scrutin. Cependant, le président sortant, Azali Assoumani, n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature, laissant planer le doute sur sa participation.
Alors que quelques personnalités ont déjà annoncé leurs candidatures, notamment l’ancien ministre des Affaires étrangères, Aboudou Soefo, l’incertitude persiste quant à la position du président en exercice. Selon la constitution adoptée en 2018, rien n’empêche Azali Assoumani de se porter candidat à sa propre succession.
Cependant, l’opposition se trouve dans une situation divisée. Une grande majorité appelle au boycott, estimant que les élections sont truquées. D’un autre côté, une frange de l’opposition souhaite participer aux élections, sous certaines conditions, notamment des scrutins libres et transparents ainsi que le cantonnement de l’armée dans les casernes. Des demandes que le pouvoir, jusqu’à présent, n’a pas totalement exclues.
Les candidats ont jusqu’au 17 novembre 2023 à minuit pour déposer leurs candidatures, ce qui laisse peu de temps pour la formation des alliances et la consolidation des positions politiques en préparation de ces élections cruciales pour l’avenir des Comores.