Dans un contexte de tensions exacerbées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda a publié un communiqué dans la nuit du 17 au 18 février pour clarifier sa position en matière de sécurité. Cette déclaration intervient suite aux accusations renouvelées des États-Unis demandant le retrait des troupes rwandaises de la région et les accusant de soutenir le groupe rebelle M23.
Le Rwanda, dans son communiqué, dénonce une menace directe à sa sécurité, attribuée aux activités militaires et aux déclarations provocatrices de la RDC. Kigali affirme être prêt à prendre toutes les mesures nécessaires pour se défendre, insistant sur son droit à la sécurité nationale face à ce qu’il considère comme une “menace sérieuse” émanant de l’est de la RDC et des intentions belliqueuses du président congolais Félix Tshisekedi.
Ces tensions ne sont pas nouvelles mais s’inscrivent dans un long historique de conflits dans la région des Grands Lacs, marquée par des décennies de violence et d’instabilité. Les récentes escalades, y compris l’accusation du Rwanda de soutenir le M23 et la réponse de Kigali, exacerbent les craintes d’une confrontation directe entre les deux pays. Cette situation complexe est aggravée par les interventions étrangères et les accusations croisées de soutien aux groupes armés.
Face à cette crise, le Rwanda souligne sa détermination à maintenir sa souveraineté et sa sécurité, annonçant des mesures de défense, notamment une défense aérienne totale. Kigali rejette les accusations de soutien au M23 et critique l’appel des États-Unis à retirer ses troupes, en affirmant que ces demandes ignorent la collaboration de l’armée congolaise avec d’autres groupes rebelles hostiles au Rwanda.
La réaction internationale, notamment celle des États-Unis, est scrutée de près. Washington, tout en appelant au retrait rwandais, cherche à maintenir une position équilibrée, soulignant son engagement contre les violations des droits de l’homme et son soutien à une résolution pacifique du conflit. La diplomatie américaine, active dans la région, vise à réduire les tensions et à encourager le dialogue entre les parties.
Ce dossier complexe met en lumière les défis de la diplomatie et de la sécurité dans la région des Grands Lacs. Alors que les efforts de médiation se poursuivent, notamment sous l’égide du président angolais Joao Lourenço, la communauté internationale reste attentive à l’évolution de la situation, espérant une désescalade et une voie vers une paix durable.
LE RWANDA CLARIFIE SA POSITION EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ
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— Ministry of Foreign Affairs & Int'l Cooperation (@RwandaMFA) February 18, 2024