L’Agence de régulation de postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo a demandé aux sociétés télécoms Airtel et MTN de rétablir les tarifs promotionnels pour l’Internet mobile qu’ils ont supprimés le 15 décembre. Le régulateur juge cette décision des opérateurs d’inacceptable et leur reproche de ne pas avoir informé les consommateurs au préalable. Il prévoit de réaliser un audit dans les meilleurs délais afin de tirer cette affaire au clair.
« Dans le contexte économique actuel, l’ARPCE reste déterminée à préserver des tarifs raisonnables et, en même temps, à garantir un service de communications électroniques de qualité et accessible », a déclaré le régulateur.
Cette mesure de l’ARPCE a été saluée par le gouvernement congolais. Selon Thierry Moungalla, ministre de la Communication et des Médias, ce type d’action vise à « s’assurer que le panier de la ménagère ne souffre pas des affres de pratiques d’oligopole qui ne disent pas leur nom ».
Les tarifs promotionnels en question ont été introduits par Airtel et MTN dans le cadre des mesures d’accompagnement des populations pendant la pandémie de Covid-19 qui avait causé une explosion de la demande en connectivité à haut débit. Les opérateurs télécoms ont décidé de les supprimer, car ils estiment que cela est à l’origine de la saturation des réseaux télécoms les weekends.
Selon le régulateur, le tarif pondéré du mégaoctet au Congo est de 0,93 FCFA (0,0015 USD) au premier trimestre 2023, soit une baisse de 44 % par rapport au premier trimestre 2022. Au premier trimestre 2023, le pays comptait 3,09 millions d’abonnés Internet qui ont généré un trafic total de 14,1 milliards de mégaoctets, en hausse de 80,3 % par rapport à la même période en 2022.