La société suisse Glencore a accepté de payer un montant de 152 millions de dollars pour clore une enquête de quatre ans menée par la justice suisse concernant des accusations de corruption en République Démocratique du Congo (RDC). Cet accord met un terme à une longue procédure judiciaire visant des faits présumés de corruption liés à l’acquisition de participations minières en RDC.
Le Parquet fédéral suisse a obtenu cet accord avec Glencore, qui comprend une amende de 2 millions de francs suisses et le versement de 150 millions de dollars de dommages et intérêts. Selon le Ministère public de la Confédération suisse, Glencore est accusé de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour prévenir la corruption lors de transactions avec des agents publics étrangers en RDC.
Cette affaire remonte à 2011, lorsque Glencore, par l’intermédiaire d’un partenaire commercial, a acquis des participations dans deux sociétés minières en RDC. Malgré les sanctions, le Ministère public a déclaré qu’il n’avait pas trouvé de preuves indiquant que les employés de Glencore étaient directement au courant des actes de corruption. Glencore, tout en ne reconnaissant pas ces conclusions, a néanmoins décidé de ne pas faire appel.
Cet accord avec la justice suisse fait suite à d’autres procédures similaires impliquant Glencore au Royaume-Uni et aux États-Unis en 2022. Dans ces affaires, la compagnie avait déjà admis sa responsabilité dans des cas de corruption liés à l’octroi de contrats pétroliers au Cameroun, au Nigeria et en Côte d’Ivoire.
Les perspectives pour Glencore après ces règlements judiciaires restent complexes. Si ces accords permettent à la société de mettre fin à plusieurs poursuites, l’image de l’entreprise pourrait continuer à souffrir des conséquences de ces affaires de corruption, particulièrement en Afrique où elle maintient des opérations significatives dans le secteur minier.