En Côte d’Ivoire, la coalition d’opposition CAP Côte d’Ivoire réitère son appel au dialogue avec le gouvernement en vue des élections présidentielles de 2025. Formée en mars 2025, cette coalition rassemble des figures politiques de premier plan, telles que Pascal Affi N’Guessan du FPI, Charles Blé Goudé du Cojep, et Tidjane Thiam du PDCI. Leur objectif est de garantir un scrutin transparent, inclusif et crédible, ce qui passe par des réformes urgentes qu’ils jugent nécessaires à l’intégrité du processus électoral.
La coalition met particulièrement en cause la Commission électorale indépendante (CEI), qu’elle considère comme partiale et illégitime. Simone Ehivet, porte-parole de la CAP Côte d’Ivoire, souligne que la CEI n’a plus de légitimité et demande des réformes profondes pour assurer des élections transparentes. Par ailleurs, la coalition conteste la liste électorale provisoire et exige la réinscription de certains leaders politiques radiés, dont Charles Blé Goudé, et dénonce l’absence de mesures concrètes pour un processus électoral juste.
La question du dialogue est au cœur des préoccupations de la CAP Côte d’Ivoire. Depuis sa création, cette coalition plaide pour une discussion franche et constructive avec le gouvernement afin d’apporter des ajustements nécessaires au système électoral. Le dialogue, déjà évoqué lors de la cinquième phase du processus en mars 2022, semble aujourd’hui être au point mort. La CAP, pourtant, insiste sur l’importance de rétablir une relation de confiance entre les acteurs politiques pour garantir des élections apaisées.
En réponse aux inquiétudes de l’opposition, le gouvernement ivoirien, par la voix du ministre porte-parole, Amadou Coulibaly, a assuré que les élections du 25 octobre 2025 seraient « apaisées, démocratiques et transparentes ». Toutefois, cette déclaration ne semble pas suffire pour apaiser les tensions, d’autant plus que la question de la légitimité de la CEI reste une source de désaccord majeur. Les appels au dialogue continuent donc d’émaner de l’opposition, qui redoute des élections biaisées sans réformes substantielles.
Dans ce contexte, la coalition CAP Côte d’Ivoire organise un meeting le 31 mai à Abidjan pour mobiliser ses partisans et exprimer sa volonté de réformer le système électoral. Cette manifestation a pour objectif de renforcer la pression sur le gouvernement, notamment en exigeant la réinscription des leaders politiques radiés de la liste électorale. Les organisateurs insistent sur l’importance d’une compétition électorale juste et équitable pour que les Ivoiriens puissent faire leur choix librement en 2025.
Le climat politique ivoirien reste donc tendu à l’approche des élections de 2025, avec un dialogue politique qui peine à se concrétiser. Si le gouvernement continue de revendiquer des élections pacifiques et transparentes, l’opposition, quant à elle, reste sceptique et déterminée à obtenir des réformes préalables pour garantir la légitimité du scrutin. Le mois de mai sera décisif pour savoir si des avancées concrètes peuvent être faites dans cette direction.