À moins d’un an des élections présidentielles en Côte d’Ivoire, Simone Ehivet, ancienne première dame et ex-épouse de Laurent Gbagbo, a été officiellement désignée comme candidate par son parti, le Mouvement des Générations Capables (MGC). La cérémonie s’est tenue le samedi 30 novembre 2024 à Moossou, son village natal, deux ans après la création de ce parti.
Sous des tentes installées spécialement pour l’événement, plusieurs centaines de partisans se sont réunis pour soutenir Simone Ehivet. Ils étaient enthousiastes et motivés. « C’est une femme courageuse. Elle a prouvé qu’elle pouvait servir la Côte d’Ivoire aux côtés de son ex-mari. Il est temps qu’elle accède au pouvoir pour montrer que les femmes peuvent aussi diriger », a déclaré un partisan. Un autre a ajouté : « Elle a de bonnes idées, et nous voulons qu’elle les mette en pratique pour la Côte d’Ivoire. »
Simone Ehivet est arrivée après plusieurs heures d’attente, entourée de plusieurs figures de l’opposition ivoirienne. Parmi ces personnalités, il y avait un vice-président du PDCI-RDA et Charles Blé Goudé, le chef du Cojep, même s’il n’est pas actuellement éligible. Ces alliances montrent une stratégie visant à rassembler plus de soutiens en dehors de son parti, le MGC, pour avoir plus de poids lors de l’élection présidentielle.
Dans un discours de trente minutes, Simone Ehivet a expliqué ses principales priorités pour la Côte d’Ivoire. Elle a insisté sur la réconciliation nationale grâce à une amnistie, la souveraineté alimentaire, l’industrialisation du pays et l’instauration de services militaire et civique obligatoires. Ses propositions visent à transformer profondément le pays et à renforcer son indépendance économique.
Interrogée par les journalistes, Simone Ehivet a parlé de la possibilité de former des alliances d’ici la prochaine élection. En particulier, elle n’exclut pas une alliance avec son ancien mari, Laurent Gbagbo. « C’est une personnalité politique importante, et on pourra discuter si cela est possible », a-t-elle déclaré, laissant entendre qu’elle est prête à envisager une coalition pour affronter les autres candidats.
Il reste maintenant moins d’un an à Simone Ehivet pour convaincre les électeurs. Dans un environnement politique fragmenté, elle devra mener de nombreuses initiatives, rencontres et négociations pour se démarquer des autres candidats sérieux. Sa capacité à se présenter comme une alternative crédible sera cruciale dans les mois à venir.