L’Espérance Sportive de Tunis a débuté sa campagne mondiale par une défaite. Opposés au CR Flamengo lors de leur premier match du groupe D de la Coupe du Monde des Clubs 2025, les Tunisiens se sont inclinés 2-0, lundi 16 juin, au Lincoln Financial Field de Philadelphie. Ils deviennent le deuxième représentant africain à entrer en lice après Al Ahly d’Égypte, tenu en échec la veille.
Le club brésilien a rapidement pris le contrôle de la rencontre. À la 17e minute, Giorgian De Arrascaeta a ouvert le score d’une frappe précise, avant que Luiz Araujo ne double la mise en seconde période (70e). Malgré la volonté de l’Espérance et la ferveur des nombreux supporters tunisiens présents dans les tribunes, les Sang et Or n’ont jamais vraiment inquiété Flamengo, supérieur dans tous les compartiments du jeu.
Avec seulement 31 % de possession de balle et deux tirs cadrés, les finalistes malheureux de la Ligue des champions africaine 2024 ont peiné à exister dans cette rencontre. Le contraste était flagrant entre l’enthousiasme des tribunes, animées par une diaspora mobilisée, et les difficultés techniques sur le terrain. Ce revers complique sérieusement la suite du parcours de l’Espérance dans un groupe D particulièrement relevé.
Dans l’autre rencontre de la poule, Chelsea a logiquement battu le Los Angeles FC (2-0), ce qui laisse l’Espérance dos au mur. Pour espérer atteindre les quarts de finale, les Tunisiens devront impérativement s’imposer contre le club californien le 20 juin prochain à Nashville. Un nouveau revers les condamnerait à une élimination prématurée, dans une compétition où les clubs africains cherchent encore à peser.
Outre l’Espérance et Al Ahly, deux autres clubs africains prendront part à cette édition 2025 : le Wydad Casablanca et les Mamelodi Sundowns. Ces derniers affronteront Ulsan Hyundai dans la nuit du 17 au 18 juin, tandis que le club marocain débutera plus tard dans la semaine. Si la présence de quatre équipes du continent témoigne d’un regain d’ambition africain, les premiers résultats confirment l’écart qui subsiste avec les grosses cylindrées européennes et sud-américaines.
L’enjeu dépasse le simple cadre sportif. Pour les clubs africains, la Coupe du Monde des Clubs constitue une rare opportunité de visibilité internationale et de confrontation avec l’élite du football mondial. Mais au-delà de l’engagement et de la passion, l’écart en termes de préparation, de ressources et d’expérience reste patent. Le parcours de l’Espérance en est une illustration : il faudra bien plus qu’un esprit combatif pour changer la donne.