Les pays de l’Alliance des États du Sahel, à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ont créé un séisme diplomatique en annonçant dimanche leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette décision inattendue a provoqué un branle-bas de combat au sein de l’organisation et des États membres.
Ce retrait a entraîné une série de réactions et d’initiatives diplomatiques pour gérer cette crise. Des figures de proue comme le président ivoirien Alassane Ouattara et le président nigérian Bola Tinubu, actuel président en exercice de la Cédéao, ont été particulièrement sollicités. Des discussions téléphoniques et des rencontres de haut niveau sont organisées pour évaluer la situation et explorer les voies possibles pour une résolution.
Le Sahel, une région déjà marquée par des instabilités sécuritaires et politiques, se trouve à un tournant crucial. La décision de ces trois pays de se retirer de la Cédéao peut être perçue comme un acte de défiance ou un appel à une refonte de la coopération régionale. Cette situation met en lumière les tensions et les divergences au sein de l’organisation régionale.
Les perspectives pour résoudre cette crise sont multiples. Des réunions au sommet sont en préparation, avec des propositions de sommet extraordinaire à Abuja ou une rencontre en marge du prochain sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. L’objectif est clair : trouver une issue diplomatique pour amener le Mali, le Niger et le Burkina Faso à revenir sur leur décision.
Le Togo, sous la direction du président Faure Gnassingbé, semble se positionner comme un médiateur potentiel. Fort de ses relations avec les dirigeants des trois pays concernés, le Togo pourrait jouer un rôle clé dans les négociations à venir. Des émissaires togolais sont déjà en déplacement au Mali, au Niger et au Burkina Faso pour préparer le terrain à d’éventuelles discussions.
La situation actuelle représente un défi majeur pour la stabilité et l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. La capacité de la Cédéao à gérer cette crise sera un test crucial pour l’avenir de l’organisation et pour la coopération au sein de la région.