Le ministère gabonais des Affaires étrangères a pris une décision inattendue en rappelant son ambassadeur en poste en Angola. Cette action diplomatique fait suite à des tensions croissantes entre les deux nations, exacerbées par des désaccords persistants depuis le coup d’État survenu le 30 août. Le rappel de l’ambassadeur, officiellement justifié comme une mesure de consultations, reflète une situation diplomatique complexe.
Les sources indiquent que des divergences profondes ont surgi entre les deux pays, mettant en lumière la réticence de l’ambassadeur angolais au Gabon à s’engager pleinement avec le nouveau gouvernement après le coup d’État. De plus, l’absence notable de représentants gabonais lors des célébrations de l’indépendance de l’Angola en novembre a contribué à l’aggravation des relations bilatérales. Ces événements soulignent une rupture croissante dans la coopération régionale.
Au-delà de la relation bilatérale, la discorde s’est étendue au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), où des tensions ont éclaté entre les employés et la nouvelle direction dirigée par le secrétaire général angolais, Gilberto da Piedade Verissimo. Des revendications d’une restructuration des contrats du personnel et d’une influence accrue des Angolais au sein de l’organisation ont suscité des mécontentements internes, créant ainsi une atmosphère de malaise au sein de la CEEAC.
Les développements récents soulignent la nécessité d’une résolution rapide de cette crise diplomatique entre le Gabon et l’Angola. Alors que la CEEAC maintient sa suspension du Gabon, l’absence d’une rencontre entre les chefs d’État gabonais et angolais contribue à l’incertitude. Les prochaines étapes pourraient inclure des pourparlers bilatéraux visant à apaiser les tensions et à restaurer la coopération régionale, mais la résolution de cette crise demeure incertaine.