Les élections législatives et locales au Tchad sont prévues pour le 29 décembre, mais plusieurs partis d’opposition ont décidé de boycotter le scrutin. Cette annonce arrive juste avant l’ouverture de la période de dépôt des candidatures, créant une nouvelle crise politique dans le pays.
Cette décision a été prise lors d’une réunion le 12 octobre, à laquelle une quinzaine de partis politiques tchadiens ont participé. Selon ces partis, les conditions pour des élections transparentes et équitables ne sont pas réunies. L’opposition avait demandé des révisions du fichier électoral, un nouveau découpage, et des garanties pour un processus libre et juste, mais ces demandes n’ont pas été satisfaites, les poussant à se retirer.
Le boycott s’inscrit dans un contexte de tensions politiques persistantes au Tchad. Depuis que Mahamat Idriss Déby a pris le pouvoir après la mort de son père, Idriss Déby Itno, le pays traverse une période de transition difficile. Les partis d’opposition estiment que les promesses d’organiser des élections justes n’ont pas été tenues, ce qui a mené à une perte de confiance dans le processus électoral.
Les perspectives pour ces élections restent donc très incertaines. Mahamat Zène Chérif, président du parti Tchad Uni, affirme que l’opposition ne peut pas soutenir des élections qui manquent de crédibilité. Pour lui, il est important de ne pas valider une élection truquée, car cela mettrait en danger les droits des citoyens tchadiens. Avocksouma Djona Atchenemou, leader du parti Les Démocrates, va encore plus loin en déclarant qu’il faut empêcher la tenue de ces élections.
Pendant ce temps, les partis pro-gouvernementaux, y compris ceux qui ont soutenu Mahamat Idriss Déby lors de l’élection présidentielle, continuent de se préparer. Leurs candidatures pour les législatives sont presque prêtes. Par ailleurs, le parti des Transformateurs, dirigé par l’ancien Premier ministre Succès Masra, exige que certaines conditions soient remplies avant de participer aux élections.