Le 11 décembre 2024, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a entamé une visite en Afrique du Sud, où il a rencontré le président Cyril Ramaphosa et le ministre des Affaires étrangères, Ronald Lamola. Cette rencontre a été marquée par des discussions autour des priorités de l’Afrique du Sud pour sa présidence du G20, forum économique mondial auquel le pays a été élu pour la première fois. L’Afrique du Sud a ainsi pris la tête d’un groupe influent de 19 pays et de l’Union européenne, avec des objectifs clairs pour l’avenir économique mondial, et un focus particulier sur les enjeux climatiques et économiques.
L’Afrique du Sud, en sa qualité de présidente, a mis l’accent sur deux grandes priorités : renforcer les réponses aux crises économiques mondiales, notamment en assurant la viabilité de la dette pour les pays à faibles revenus, et promouvoir une transition énergétique juste. Le ministre des Affaires étrangères, Ronald Lamola, a souligné l’importance de la mobilisation des financements nécessaires pour soutenir les économies vulnérables dans leur transformation énergétique. Ce programme s’inscrit dans la continuité des actions menées pour soutenir un développement durable et équitable, particulièrement dans le contexte des crises mondiales qui touchent les pays en développement.
La présidence du G20 par l’Afrique du Sud s’inscrit dans un contexte mondial particulièrement tendu. Alors que les pays du G20, dont les principales économies mondiales, représentent une part significative des émissions de gaz à effet de serre, la lutte contre le réchauffement climatique devient un axe stratégique. En Afrique, ce phénomène est particulièrement critique. L’ONU avertit que l’Afrique subsaharienne devra investir près de 50 milliards d’euros chaque année pour s’adapter au changement climatique, un fardeau disproportionné pour des régions déjà fragilisées économiquement. L’ONU, par la voix de Guterres, a insisté sur la nécessité pour les pays développés de soutenir les économies émergentes par la technologie et des modèles de coopération innovants.
Le climat, selon Antonio Guterres, constitue l’un des principaux enjeux à traiter sous la présidence sud-africaine du G20. Le secrétaire général a rappelé que les pays du G20, en tant que principaux émetteurs, doivent prendre les devants dans la lutte contre le réchauffement climatique. En 2025, les pays du G20 devront renouveler leurs engagements climatiques dans le cadre de leurs Plans d’action économique pour le climat, une étape cruciale pour l’avenir de la planète. Ces discussions seront déterminantes pour établir une feuille de route globale qui permette à la fois de limiter les dégâts environnementaux et de répondre aux besoins pressants des pays les plus vulnérables.
Pour la première fois, un pays africain accueille la présidence du G20, un événement historique qui symbolise l’importance croissante du continent dans les affaires économiques mondiales. La présidence de l’Afrique du Sud dans ce forum mondial permet à l’Afrique de prendre part activement aux discussions sur les grands enjeux économiques mondiaux. Le pays succède au Brésil et accueillera le sommet des chefs d’État à Johannesburg en novembre 2025. Cela marque un tournant dans la reconnaissance de l’importance des économies émergentes dans la formulation des politiques économiques mondiales.
La présidence de l’Afrique du Sud du G20 représente une opportunité unique de mettre en avant les défis spécifiques rencontrés par le continent africain, tout en œuvrant pour des solutions mondiales. Avec l’appui de l’ONU, l’Afrique du Sud s’engage à promouvoir un développement inclusif, solidaire et respectueux de l’environnement, en soutenant notamment la transition énergétique et en plaidant pour la justice climatique. Le pays entend jouer un rôle déterminant dans les négociations à venir, en veillant à ce que les voix des nations vulnérables soient entendues et que des solutions durables soient mises en place pour répondre aux crises actuelles.