Cette semaine, le Parlement congolais a repris ses travaux à Kinshasa, marquant le début d’une session qui se tiendra jusqu’au 15 novembre. Cette législature sera écourtée en raison des élections prévues en fin d’année et du début de la campagne électorale le 19 novembre. Au cœur de cette session législative se trouve la controversée proposition de loi sur la “congolité”, connue sous le nom de “loi Tshiani”. Cette proposition soulève des questions importantes quant à son inclusion à l’ordre du jour parlementaire.
La proposition de loi Tshiani vise à limiter l’accès aux plus hautes fonctions de l’État, y compris la présidence, aux citoyens nés de parents congolais. Il s’agit d’une mesure qui avait déjà été écartée en 2021, mais qui a été réinscrite au programme de la session parlementaire en cours. Malgré cela, de nombreux observateurs estiment que les chances d’examen de cette proposition sont minces. La priorité de cette session raccourcie est l’examen du budget, et la proposition de loi suscite des divisions même au sein du camp au pouvoir, certains la qualifiant de discriminatoire.
L’opposition, la société civile et l’Église catholique avaient déjà exprimé leur opposition à cette proposition en début d’année. Du côté de la coalition de l’opposant Martin Fayulu, l’opinion demeure inchangée : cette proposition n’est pas opportune et détourne l’attention des problèmes plus pressants auxquels le pays est confronté. Cette controverse reflète les tensions politiques persistantes en République démocratique du Congo.
Alors que le débat autour de la proposition de loi Tshiani reprend au Parlement, son issue reste incertaine. Les divisions politiques et les priorités budgétaires pourraient entraver son examen approfondi. Cependant, cette proposition continue de susciter des débats et des controverses au sein de la société congolaise, mettant en évidence les enjeux complexes auxquels le pays est confronté à l’approche des élections.
La proposition de loi sur la “congolité” demeure un sujet de discussion brûlant en République démocratique du Congo. Alors que le Parlement reprend ses travaux, il reste à voir si cette proposition controversée fera l’objet d’un examen sérieux ou si d’autres priorités politiques et budgétaires prévaudront. La tension politique qui l’entoure souligne les défis complexes auxquels la RDC est confrontée à l’approche des élections et des débats politiques cruciaux.