L’archevêque métropolitain de Lomé, Monseigneur Yves-Nicodème Barrigah, est décédé dimanche 4 août à l’âge de 61 ans. La nouvelle a été confirmée dans l’après-midi par la Conférence des évêques, suscitant une grande tristesse parmi la communauté togolaise.
Des rumeurs avaient circulé avant l’annonce officielle, créant une atmosphère d’incertitude. La confirmation est finalement venue de la Conférence des évêques, exprimant la tristesse et la surprise face à ce décès soudain : « La Conférence des évêques vient vous annoncer la nouvelle humainement triste et surprenante du rappel à Dieu de son serviteur. »
Monseigneur Barrigah s’était fait connaître en tant que président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), de 2008 à 2012. Cette commission avait été instaurée pour enquêter sur les violences politiques au Togo, particulièrement celles survenues après la mort du général Eyadema Gnassingbé en 2005, qui avaient fait plus de 500 victimes selon les Nations unies.
Le Togo a traversé une période de troubles importants après la mort du général Eyadema. Monseigneur Barrigah, à travers la CVJR, avait pour mission de briser le cycle de violence et de promouvoir le dialogue national, un défi qu’il a relevé avec détermination et diplomatie.
La disparition de Monseigneur Barrigah laisse un vide immense dans la quête de réconciliation nationale. Son travail à la CVJR demeure une référence pour les futures initiatives de paix et de justice au Togo. Son appel constant à chaque Togolais de « faire sa part » reste un héritage durable.
En dehors de son rôle ecclésiastique, Monseigneur Barrigah était également un artiste et un écrivain accompli. Son engagement pour la justice et la paix, combiné à ses talents artistiques, a laissé une marque indélébile dans la société togolaise. Sa perte est ressentie non seulement par l’Église mais aussi par toute la nation togolaise.