À moins de deux semaines de la date limite pour les candidatures à la présidentielle de fin 2023 en République démocratique du Congo (RDC), le docteur Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix en 2018, suscite l’attention. La Commission électorale (Céni) a ouvert le bureau d’enregistrement des candidatures le 9 septembre, et il doit fermer le 8 octobre. Cependant, la question demeure : le Dr. Mukwege se lancera-t-il dans la course présidentielle ?
Le Dr. Mukwege n’a pas encore donné une réponse catégorique, laissant planer le doute quant à sa candidature. Cependant, des signes positifs émergent de son entourage. Des citoyens ordinaires ont réuni 100 000 dollars pour financer sa candidature, démontrant un soutien populaire indéniable. Des membres de la société civile ont remis cette somme au Dr. Mukwege à son hôpital de Bukavu, renforçant ainsi les espoirs de sa candidature.
La mobilisation en faveur du Dr. Mukwege s’intensifie non seulement en coulisses, mais aussi dans les médias. Ses partisans, en Europe et aux États-Unis, s’activent pour promouvoir sa candidature. Parallèlement, une partie de la société civile en RDC tient des primaires pour désigner un candidat commun au sein de l’Alliance des Congolais pour la refondation de la nation (ACRN), et des indications suggèrent une possible alliance avec le Dr. Mukwege.
Cependant, l’annonce d’une candidature présidentielle soulève plusieurs questions et défis. La sécurité du Dr. Mukwege devra être assurée pendant la campagne, actuellement prise en charge par la Monusco, la Mission des Nations unies en RDC. De plus, bien que les détails de son programme politique restent à publier, il repose sur 12 piliers, mettant l’accent sur la paix, la sécurité, la défense, la justice, et l’État de droit, ainsi que la lutte contre l’impunité.